Title: Le Tour du Monde; Shangaï, la métropole chinoise
Author: Various
Editor: Édouard Charton
Release date: September 8, 2009 [eBook #29933]
Language: French
Credits: Produced by Carlo Traverso, Christine P. Travers and the
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Page 287: "Une concurrence aimable entretient leur ardeur, et au eu tous travaillent avec la plus belle vaillance," a été changé en "Une concurrence aimable entretient leur ardeur, et tous travaillent avec la plus belle vaillance,"
PARIS
IMPRIMERIE FERNAND SCHMIDT
20, rue du Dragon, 20
NOUVELLE SÉRIE—11e ANNÉE 2e SEMESTRE
Le Tour du Monde
a été fondé par Édouard Charton
en 1860
PARIS
LIBRAIRIE HACHETTE ET Cie
79, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 79
LONDRES, 18, KING WILLIAM STREET, STRAND
1905
Droits de traduction et de reproduction réservés.
L'ÉTÉ AU KACHMIR
Par Mme F. MICHEL
I. De Paris à Srinagar. — Un guide pratique. — De Bombay à Lahore. — Premiers préparatifs. — En tonga de Rawal-Pindi à Srinagar. — Les Kachmiris et les maîtres du Kachmir. — Retour à la vie nomade. 1
II. La «Vallée heureuse» en dounga. — Bateliers et batelières. — De Baramoula à Srinagar. — La capitale du Kachmir. — Un peu d'économie politique. — En amont de Srinagar. 13
III. Sous la tente. — Les petites vallées du Sud-Est. — Histoires de voleurs et contes de fées. — Les ruines de Martand. — De Brahmanes en Moullas. 25
IV. Le pèlerinage d'Amarnath. — La vallée du Lidar. — Les pèlerins de l'Inde. — Vers les cimes. — La grotte sacrée. — En dholi. — Les Goudjars, pasteurs de buffles. 37
V. Le pèlerinage de l'Haramouk. — Alpinisme funèbre et hydrothérapie religieuse. — Les temples de Vangâth. — Frissons d'automne. — Les adieux à Srinagar. 49
SOUVENIRS DE LA COTE D'IVOIRE
Par le docteur LAMY
Médecin-major des troupes coloniales.
I. Voyage dans la brousse. — En file indienne. — Motéso. — La route dans un ruisseau. — Denguéra. — Kodioso. — Villes et villages abandonnés. — Où est donc Bettié? — Arrivée à Dioubasso. 61
II. Dans le territoire de Mopé. — Coutumes du pays. — La mort d'un prince héritier. — L'épreuve du poison. — De Mopé à Bettié. — Bénie, roi de Bettié, et sa capitale. — Retour à Petit-Alépé. 73
III. Rapports et résultats de la mission. — Valeur économique de la côte d'Ivoire. — Richesse de la flore. — Supériorité de la faune. 85
IV. La fièvre jaune à Grand-Bassam. — Deuils nombreux. — Retour en France. 90
L'ÎLE D'ELBE
Par M. PAUL GRUYER
I. L'île d'Elbe et le «canal» de Piombino. — Deux mots d'histoire. — Débarquement à Porto-Ferraio. — Une ville d'opéra. — La «teste di Napoleone» et le Palais impérial. — La bannière de l'ancien roi de l'île d'Elbe. — Offre à Napoléon III, après Sedan. — La bibliothèque de l'Empereur. — Souvenir de Victor Hugo. Le premier mot du poète. — Un enterrement aux flambeaux. Cagoules noires et cagoules blanches. Dans la paix des limbes. — Les différentes routes de l'île. 97
II. Le golfe de Procchio et la montagne de Jupiter. — Soir tempétueux et morne tristesse. — L'ascension du Monte Giove. — Un village dans les nuées. — L'Ermitage de la Madone et la «Sedia di Napoleone». — Le vieux gardien de l'infini. «Bastia, Signor!». Vision sublime. — La côte orientale de l'île. Capoliveri et Porto-Longone. — La gorge de Monserrat. — Rio 1 Marina et le monde du fer. 109
III. Napoléon, roi de l'île d'Elbe. — Installation aux Mulini. — L'Empereur à la gorge de Monserrat. — San Martino Saint-Cloud. La salle des Pyramides et le plafond aux deux colombes. Le lit de Bertrand. La salle de bain et le miroir de la Vérité. — L'Empereur transporte ses pénates sur le Monte Giove. — Elbe perdue pour la France. — L'ancien Musée de San Martino. Essai de reconstitution par le propriétaire actuel. Le lit de Madame Mère. — Où il faut chercher à Elbe les vraies reliques impériales. «Apollon gardant ses troupeaux.» Éventail et bijoux de la princesse Pauline. Les clefs de Porto-Ferraio. Autographes. La robe de la signorina Squarci. — L'église de l'archiconfrérie du Très-Saint-Sacrement. La «Pieta» de l'Empereur. Les broderies de soie des Mulini. — Le vieil aveugle de Porto-Ferraio. 121
D'ALEXANDRETTE
AU COUDE DE L'EUPHRATE
Par M. VICTOR CHAPOT
membre de l'École française d'Athènes.
I. — Alexandrette et la montée de Beïlan. — Antioche et l'Oronte; excursions à Daphné et à Soueidieh. — La route d'Alep par le Kasr-el-Benat et Dana. — Premier aperçu d'Alep. 133
II. — Ma caravane. — Village d'Yazides. — Nisib. — Première rencontre avec l'Euphrate. — Biredjik. — Souvenirs des Hétéens. — Excursion à Resapha. — Comment atteindre Ras-el-Aïn? Comment le quitter? — Enfin à Orfa! 145
III. — Séjour à Orfa. — Samosate. — Vallée accidentée de l'Euphrate. — Roum-Kaleh et Aïntab. — Court repos à Alep. — Saint-Syméon et l'Alma-Dagh. — Huit jours trappiste! — Conclusion pessimiste. 157
LA FRANCE AUX NOUVELLES-HÉBRIDES
Par M. RAYMOND BEL
À qui les Nouvelles-Hébrides: France, Angleterre ou Australie? Le condominium anglo-français de 1887. — L'œuvre de M. Higginson. — Situation actuelle des îles. — L'influence anglo-australienne. — Les ressources des Nouvelles-Hébrides. — Leur avenir. 169
(p. xiv) LA RUSSIE, RACE COLONISATRICE
Par M. ALBERT THOMAS
I. — Moscou. — Une déception. — Le Kreml, acropole sacrée. — Les églises, les palais: deux époques. 182
II. — Moscou, la ville et les faubourgs. — La bourgeoisie moscovite. — Changement de paysage; Nijni-Novgorod: le Kreml et la ville. 193
III. — La foire de Nijni: marchandises et marchands. — L'œuvre du commerce. — Sur la Volga. — À bord du Sviatoslav. — Une visite à Kazan. — La «sainte mère Volga». 205
IV. — De Samara à Tomsk. — La vie du train. — Les passagers et l'équipage: les soirées. — Dans le steppe: l'effort des hommes. — Les émigrants. 217
V. — Tomsk. — La mêlée des races. — Anciens et nouveaux fonctionnaires. — L'Université de Tomsk. — Le rôle de l'État dans l'œuvre de colonisation. 229
VI. — Heures de retour. — Dans l'Oural. — La Grande-Russie. — Conclusion. 241
LUGANO, LA VILLE DES FRESQUES
Par M. GERSPACH
La petite ville de Lugano; ses charmes; son lac. — Un peu d'histoire et de géographie. — La cathédrale de Saint-Laurent. — L'église Sainte-Marie-des-Anges. — Lugano, la ville des fresques. — L'œuvre du Luini. — Procédés employés pour le transfert des fresques. 253
SHANGHAÏ, LA MÉTROPOLE CHINOISE
Par M. ÉMILE DESCHAMPS
I. — Woo-Sung. — Au débarcadère. — La Concession française. — La Cité chinoise. — Retour à notre concession. — La police municipale et la prison. — La cangue et le bambou. — Les exécutions. — Le corps de volontaires. — Émeutes. — Les conseils municipaux. 265
II. — L'établissement des jésuites de Zi-ka-oueï. — Pharmacie chinoise. — Le camp de Kou-ka-za. — La fumerie d'opium. — Le charnier des enfants trouvés. — Le fournisseur des ombres. — La concession internationale. — Jardin chinois. — Le Bund. — La pagode de Long-hoa. — Fou-tchéou-road. — Statistique. 277
L'ÉDUCATION DES NÈGRES
AUX ÉTATS-UNIS
Par M. BARGY
Le problème de la civilisation des nègres. — L'Institut Hampton, en Virginie. — La vie de Booker T. Washington. — L'école professionnelle de Tuskegee, en Alabama. — Conciliateurs et agitateurs. — Le vote des nègres et la casuistique de la Constitution. 289
À TRAVERS LA PERSE ORIENTALE
Par le Major PERCY MOLESWORTH SYKES
Consul général de S. M. Britannique au Khorassan.
I. — Arrivée à Astrabad. — Ancienne importance de la ville. — Le pays des Turkomans: à travers le steppe et les Collines Noires. — Le Khorassan. — Mechhed: sa mosquée; son commerce. — Le désert de Lout. — Sur la route de Kirman. 301
II. — La province de Kirman. — Géographie: la flore, la faune; l'administration, l'armée. — Histoire: invasions et dévastations. — La ville de Kirman, capitale de la province. — Une saison sur le plateau de Sardou. 313
III. — En Baloutchistan. — Le Makran: la côte du golfe Arabique. — Histoire et géographie du Makran. — Le Sarhad. 325
IV. — Délimitation à la frontière perso-baloutche. — De Kirman à la ville-frontière de Kouak. — La Commission de délimitation. — Question de préséance. — L'œuvre de la Commission. — De Kouak à Kélat. 337
V. — Le Seistan: son histoire. — Le delta du Helmand. — Comparaison du Seistan et de l'Égypte. — Excursions dans le Helmand. — Retour par Yezd à Kirman. 349
AUX RUINES D'ANGKOR
Par M. le Vicomte DE MIRAMON-FARGUES
De Saïgon à Pnôm-penh et à Compong-Chuang. — À la rame sur le Grand-Lac. — Les charrettes cambodgiennes. — Siem-Réap. — Le temple d'Angkor. — Angkor-Tom — Décadence de la civilisation khmer. — Rencontre du second roi du Cambodge. — Oudong-la-Superbe, capitale du père de Norodom. — Le palais de Norodom à Pnôm-penh. — Pourquoi la France ne devrait pas abandonner au Siam le territoire d'Angkor. 361
EN ROUMANIE
Par M. Th. HEBBELYNCK
I. — De Budapest à Petrozeny. — Un mot d'histoire. — La vallée du Jiul. — Les Boyards et les Tziganes. — Le marché de Targu Jiul. — Le monastère de Tismana. 373
II. — Le monastère d'Horezu. — Excursion à Bistritza. — Romnicu et le défilé de la Tour-Rouge. — De Curtea de Arges à Campolung. — Défilé de Dimboviciora. 385
III. — Bucarest, aspect de la ville. — Les mines de sel de Slanic. — Les sources de pétrole de Doftana. — Sinaïa, promenade dans la forêt. — Busteni et le domaine de la Couronne. 397
CROQUIS HOLLANDAIS
Par M. Lud. GEORGES HAMÖN
Photographies de l'auteur.
I. — Une ville hollandaise. — Middelburg. — Les nuages. — Les boerin. — La maison. — L'éclusier. — Le marché. — Le village hollandais. — Zoutelande. — Les bons aubergistes. — Une soirée locale. — Les sabots des petits enfants. — La kermesse. — La piété du Hollandais. 410
II. — Rencontre sur la route. — Le beau cavalier. — Un déjeuner décevant. — Le père Kick. 421
III. — La terre hollandaise. — L'eau. — Les moulins. — La culture. — Les polders. — Les digues. — Origine de la Hollande. — Une nuit à Veere. — Wemeldingen. — Les cinq jeunes filles. — Flirt muet. — Le pochard. — La vie sur l'eau. 423
IV. — Le pêcheur hollandais. — Volendam. — La lessive. — Les marmots. — Les canards. — La pêche au hareng. — Le fils du pêcheur. — Une île singulière: Marken. — Au milieu des eaux. — Les maisons. — Les mœurs. — Les jeunes filles. — Perspective. — La tourbe et les tourbières. — Produit national. — Les (p. xv) tourbières hautes et basses. — Houille locale. 433
ABYDOS
dans les temps anciens et dans les temps modernes
Par M. E. AMELINEAU
Légende d'Osiris. — Histoire d'Abydos à travers les dynasties, à l'époque chrétienne. — Ses monuments et leur spoliation. — Ses habitants actuels et leurs mœurs. 445
VOYAGE DU PRINCE SCIPION BORGHÈSE
AUX MONTS CÉLESTES
Par M. JULES BROCHEREL
I. — De Tachkent à Prjevalsk. — La ville de Tachkent. — En tarentass. — Tchimkent. — Aoulié-Ata. — Tokmak. — Les gorges de Bouam. — Le lac Issik-Koul. — Prjevalsk. — Un chef kirghize. 457
II. — La vallée de Tomghent. — Un aoul kirghize. — La traversée du col de Tomghent. — Chevaux alpinistes. — Une vallée déserte. — Le Kizil-tao. — Le Saridjass. — Troupeaux de chevaux. — La vallée de Kachkateur. — En vue du Khan-Tengri. 469
III. — Sur le col de Tuz. — Rencontre d'antilopes. — La vallée d'Inghiltchik. — Le «tchiou mouz». — Un chef kirghize. — Les gorges d'Attiaïlo. — L'aoul d'Oustchiar. — Arrêtés par les rochers. 481
IV. — Vers l'aiguille d'Oustchiar. — L'aoul de Kaënde. — En vue du Khan-Tengri. — Le glacier de Kaënde. — Bloqués par la neige. — Nous songeons au retour. — Dans la vallée de l'Irtach. — Chez le kaltchè. — Cuisine de Kirghize. — Fin des travaux topographiques. — Un enterrement kirghize. 493
V. — L'heure du retour. — La vallée d'Irtach. — Nous retrouvons la douane. — Arrivée à Prjevalsk. — La dispersion. 505
VI. — Les Khirghizes. — L'origine de la race. — Kazaks et Khirghizes. — Le classement des Bourouts. — Le costume khirghize. — La yourte. — Mœurs et coutumes khirghizes. — Mariages khirghizes. — Conclusion. 507
L'ARCHIPEL DES FEROÉ
Par Mlle ANNA SEE
Première escale: Trangisvaag. — Thorshavn, capitale de l'Archipel; le port, la ville. — Un peu d'histoire. — La vie végétative des Feroïens. — La pêche aux dauphins. — La pêche aux baleines. — Excursions diverses à travers l'Archipel. 517
PONDICHÉRY
chef-lieu de l'Inde française
Par M. G. VERSCHUUR
Accès difficile de Pondichéry par mer. — Ville blanche et ville indienne. — Le palais du Gouvernement. — Les hôtels de nos colonies. — Enclaves anglaises. — La population; les enfants. — Architecture et religion. — Commerce. — L'avenir de Pondichéry. — Le marché. — Les écoles. — La fièvre de la politique. 529
UNE PEUPLADE MALGACHE
LES TANALA DE L'IKONGO
Par M. le Lieutenant ARDANT DU PICQ
I. — Géographie et histoire de l'Ikongo. — Les Tanala. — Organisation sociale. Tribu, clan, famille. — Les lois. 541
II. — Religion et superstitions. — Culte des morts. — Devins et sorciers. — Le Sikidy. — La science. — Astrologie. — L'écriture. — L'art. — Le vêtement et la parure. — L'habitation. — La danse. — La musique. — La poésie. 553
LA RÉGION DU BOU HEDMA
(sud tunisien)
Par M. Ch. MAUMENÉ
Le chemin de fer Sfax-Gafsa. — Maharess. — Lella Mazouna. — La forêt de gommiers. — La source des Trois Palmiers. — Le Bou Hedma. — Un groupe mégalithique. — Renseignements indigènes. — L'oued Hadedj et ses sources chaudes. — La plaine des Ouled bou Saad et Sidi haoua el oued. — Bir Saad. — Manoubia. — Khrangat Touninn. — Sakket. — Sened. — Ogla Zagoufta. — La plaine et le village de Mech. — Sidi Abd el-Aziz. 565
DE TOLÈDE À GRENADE
Par Mme JANE DIEULAFOY
I. — L'aspect de la Castille. — Les troupeaux en transhumance. — La Mesta. — Le Tage et ses poètes. — La Cuesta del Carmel. — Le Cristo de la Luz. — La machine hydraulique de Jualino Turriano. — Le Zocodover. — Vieux palais et anciennes synagogues. — Les Juifs de Tolède. — Un souvenir de l'inondation du Tage. 577
II. — Le Taller del Moro et le Salon de la Casa de Mesa. — Les pupilles de l'évêque Siliceo. — Santo Tomé et l'œuvre du Greco. — La mosquée de Tolède et la reine Constance. — Juan Guaz, premier architecte de la Cathédrale. — Ses transformations et adjonctions. — Souvenirs de las Navas. — Le tombeau du cardinal de Mendoza. Isabelle la Catholique est son exécutrice testamentaire. — Ximénès. — Le rite mozarabe. — Alvaro de Luda. — Le porte-bannière d'Isabelle à la bataille de Toro. 589
III. — Entrée d'Isabelle et de Ferdinand, d'après les chroniques. — San Juan de los Reyes. — L'hôpital de Santa Cruz. — Les Sœurs de Saint-Vincent de Paul. — Les portraits fameux de l'Université. — L'ange et la peste. — Sainte-Léocadie. — El Cristo de la Vega. — Le soleil couchant sur les pinacles de San Juan de los Reyes. 601
IV. — Les «cigarrales». — Le pont San Martino et son architecte. — Dévouement conjugal. — L'inscription de l'Hôtel de Ville. — Cordoue, l'Athènes de l'Occident. — Sa mosquée. — Ses fils les plus illustres. — Gonzalve de Cordoue. — Les comptes du Gran Capitan. — Juan de Mena. — Doña Maria de Parèdes. — L'industrie des cuirs repoussés et dorés. 613
TOME XI, NOUVELLE SÉRIE.—23e LIV. No 23.—10 Juin 1905
LES QUAIS SONT ANIMÉS PAR LA POPULATION GROUILLANTE DES CHINOIS (page 266).—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.
I. — Woo-sung. — Au débarcadère. — La concession française. — La cité chinoise. — Retour à notre concession. — La police municipale et la prison. — La cangue et le bambou. — Les exécutions. — Le corps de volontaires. — Émeutes. — Les conseils municipaux.
ACTEURS DU THÉÂTRE CHINOIS.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.
Shanghaï, qui signifie «près de la mer», est une ville très ancienne, puisqu'elle est mentionnée déjà en 249 avant Jésus-Christ, et qu'elle fut le siège, il y a deux mille ans, d'une importante industrie cotonnière. Au XIe siècle, un bureau de douanes y fut établi; et elle devint cité de troisième ordre (hsinn) au XIVe siècle.
C'est aujourd'hui la ville principale de la province de Kiang-sou, le plus au nord des cinq grands ports chinois ouverts au commerce européen par le traité de Nan-king. Elle est située sur une vaste plaine basse, au sol alluvial très riche, à 22 kilomètres du nouveau port à traité Woo-sung (prononcez Ou-soung), à l'estuaire du Yang-tsé, sur le Ouang-pô, au point où la petite rivière de Sou-tchéou se jette dans ce dernier. Les collines les plus rapprochées de la ville, qui n'ont qu'une centaine de mètres de hauteur, sont à plus de 50 kilomètres à l'ouest.
Elle est partagée en trois parties distinctes, dont deux régies chacune par une municipalité spéciale d'après des règlements datant déjà de loin, la concession internationale et la concession française; la troisième est formée par la cité chinoise, dans le gouvernement de laquelle les puissances étrangères n'ont rien à voir.
Nominalement, le terrain des concessions appartient toujours à l'empereur de Chine, mais il est donné à perpétuité, moyennant 1 500 sapèques—la monnaie de cuivre courante, percée d'un trou carré dont il faut plus de 800 pour un dollar de 2 francs environ,—ce qui équivaut à un dollar et demi, par mow (1/6e d'acre), mesure locale de surface pour les terrains.
À Woo-sung, à l'embouchure du Yang-tsé, où arrivent les courriers et où stationnent les grands navires que leur tirant d'eau empêche de remonter jusqu'à Shanghaï, on ne voit que les forts chinois (p. 266) aujourd'hui démantelés, quelques constructions et des jonques. Des chaloupes à vapeur, que possèdent toutes les compagnies, apportent dépêches et voyageurs à l'arrivée, et les emmènent au départ. Tout le long de ce trajet d'une heure et demie, ce ne sont, sur les rives du grand fleuve, à côté de terres incultes, inondées, qu'entrepôts, fabriques, ateliers de construction, dépôts de toutes sortes, de plus en plus denses et importants au fur et à mesure qu'on se rapproche de la métropole. Le panorama de la ville, de ce côté, a un aspect très européen et s'étend sur un grand espace, puisque les quais, tout le long de l'enfoncement que fait la rivière à ce point, ont 8 kilomètres 1/2 de développement, y compris les quais chinois.
Nous débarquons à l'appontement réservé des Messageries Maritimes, sur le quai de France, le quai de notre concession: l'horizon n'a rien de chinois, et, n'était la population, sur ce quai très large, ombragé, très beau, avec, en face, sur une ligne, les jolies constructions de la banque de l'Indo-Chine, de l'hôtel des Messageries Maritimes, du Consulat général de France, on pourrait se croire tout aussi bien arrivé dans n'importe quel grand port européen. Mais voici l'illusion qui cesse au passage d'un de ces véhicules, si nombreux dans le pays, si utiles, servant à la fois de moyen de transport pour les marchandises et d'omnibus pour les indigènes, qui portent le nom barbare anglais de wheel-barrow, et que nous appelons tout simplement des brouettes.
Ce curieux véhicule est purement chinois. C'est une roue, sur laquelle sont établis deux bancs séparés par un intervalle formant dossier. De très lourds colis peuvent se transporter au moyen de cet instrument, qui est aussi l'omnibus du pauvre, coûtant seulement quelques centimes, mais qui ne fait que «du deux» à l'heure. Quittons le quai à l'entrée de la rue principale de notre concession, rue du Consulat, encombrée à ce moment de rickschwâs, l'agréable voiturette de tout l'Extrême-Orient, la plus belle invention japonaise. L'illusion peut durer quelque temps avec la belle construction de notre Consulat général à droite, et de fort belles bâtisses en briques à gauche, pendant 250 mètres environ, jusqu'à la rue Montauban, où s'élèvent un hôtel français et notre bureau de poste. Mais après, l'aspect est bien chinois, grâce aux petites maisons de bois qui s'élèvent en un mois et brûlent comme des allumettes, aux boutiques côte à côte, à l'irrégularité du sol et au grouillement de sa population; et le voyageur qui, ayant débarqué sur le quai de l'autre concession, à voies larges, à l'aspect européen qui se dégage des confortables constructions, de la régularité et de la propreté des rues, passerait en voiture sur la nôtre, la pourrait reconnaître aux seuls cahots de son véhicule. Cette rue du Consulat, notre principale artère, d'un bout à l'autre, sur une longueur de 1 kilomètre et quelques centaines de mètres (1 kil. 400), est tout le long de l'année en travail d'empierrage. Mais poursuivons. Vers le milieu de la rue, la Municipalité française a une belle prestance avec son jardin que domine la statue de bronze de l'amiral Protet, tué à l'attaque de Nan-yao, le 17 mai 1862. Plus loin, nous rencontrons le plus important de nos quatre postes de police, celui de l'Ouest,—un grand monument de pierre, avec cour d'entrée et cour centrale, constituant aussi un poste militaire, placé au bord des limites de l'ancienne concession. Au delà, après le canal à boue noire, puant, c'est la nouvelle acquisition française qui date de 1899, de 1 kilomètre de large sur autant de longueur, hier couverte de terrains vagues, de broussailles dans lesquelles se délectaient les fervents de la chasse, aujourd'hui tracée de longues voies qui, si elles sont pour la plupart désertes, se piquent ici et là de constructions et présenteront bientôt l'aspect d'une ville.
Si nous regardons la carte, nous voyons que notre concession française s'étend sur le Ouang-pô et autour de la cité chinoise pour une bonne partie, sur une longueur maxima en ligne droite de 2 kil. (p. 267) 450 mètres, de la rivière à l'extrémité de la rue Si-kiang, et une largeur maxima de 900 mètres à la hauteur de cette dernière. Les quais ont cependant un développement un peu plus grand, de près de 1 200 mètres. Au nord, elle est bordée par la concession internationale. Entre celle-ci et la cité, à sa partie la plus étroite, on ne trouve pas plus de 225 mètres. La surface entière est divisée en 725 lots cadastraux et bordée entièrement par des canaux qui suivent le cours des marées, et sont ainsi à sec une partie de la journée, montrant une boue noire, désagréablement odorante, berceau de nuées de moustiques, en été, et de quelques fièvres légères.
SHANGHAÏ EST SILLONNÉE DE CANAUX QUI, À MARÉE BASSE, MONTRENT UNE BOUE NOIRE ET MAL ODORANTE.—PHOTOGRAPHIE DE Mlle HÉLÈNE DE HARVEN.
À l'extrémité sud-ouest s'étend le camp de Kou-ka-za, propriété municipale qui ne tient pas, je ne sais pourquoi, au territoire concédé. La rue de Si-kiang, appelée plus communément «route du Camp», se continue, sur territoire chinois, par une route dénommée avenue Paul-Brunat, du nom d'un négociant, président du Conseil municipal. La route qui part du sud de la cité, du faubourg de Tong-ka-dou et va à Zi-ka-wei, à 8 kilomètres de là, est une route française. Elle se bifurque, à 1 300 mètres de ce faubourg, pour aller rejoindre d'un côté notre concession, de l'autre, l'arsenal de Kiang-nan, sur le Ouang-pô, près des bassins d'infiltration des eaux de notre concession, qui sont également propriété française. Tout cet espace, situé entre la ville et Zi-ka-wei, jusqu'aux terrains formant marais qui bordent la rivière au sud, est occupé par des jardins potagers, des terrains incultes, des tumuli innombrables, grands et petits, anciens et récents, qui mamelonnent l'horizon de vagues de verdure sauvage. À l'extrémité des marais, à 1 kilomètre dans l'ouest, s'élève la pagode de Long-hoa, une des curiosités que visitent les étrangers, et que nous verrons plus loin.
Arrêtons là, pour le moment, la froide description de la ville. Le voyageur aime à voir d'abord, d'une ville, d'un pays, la partie la plus curieuse, et il ne s'inquiète point, auparavant, d'une foule de détails qui lui viennent ensuite, soit au courant des promenades, soit dans les causeries avec les habitants. Or ici, la partie la plus intéressante pour l'Européen est certainement la ville chinoise, la Cité.
La Cité, entièrement séparée des concessions, est entourée par des canaux qui, comme les autres, (p. 268) se remplissent à marée liante, et laissent à découvert leur boue noire, infecte, aux basses eaux, et par un mur à créneaux, vieux, lézardé, en vieilles briques que le temps a noircies, de près de 5 kilomètres de circuit. Ces murs datent de l'époque de l'invasion japonaise, à la fin du XVIe siècle et sont le souvenir curieux d'une civilisation déjà très avancée.
L'intérieur de cet espace circulaire est la vraie Chine,—amoncellement de constructions de bois, neuves ou séculaires, sur lequel il semble que le génie des labyrinthes ait plané pour le tracé des voies de communication. Rien ne saurait donner une idée approximative de l'imbroglio de ce tracé: des ruelles courtes, boueuses, sentant simplement l'humide ou le moisi, ou empoisonnant l'atmosphère; se coupant dans tous les sens, arrêtées dans leur développement par des terrains vagues, ou des places publiques, ou des jardins, ou des lacs, ou des canaux, ou des ponts; bifurquant suivant tous les angles de la boussole, aboutissant à des impasses, à des boutiques, à des dépotoirs, à des espaces cultivés; bordées de petits magasins, de murs écroulés, de planches neuves ou de barrières pourries, de tas d'immondices ou de déblais, de fondrières ou de trous; ici elles sont éclairées par la lumière qui tombe du ciel; là, on les voit couvertes de vieilleries ou tapies sous l'ombre des nippes mises à sécher sur des bambous. La saleté commence à l'entrée, à une zone qui semble lui avoir été abandonnée, des deux côtés du canal, où des barques viennent déposer aux portes, pour s'y amonceler, les faïences, grandes et petites, surtout les grandes jarres peintes qui servent aux industries locales.
Dans les rues qui aboutissent aux portes, il y a quelque régularité, moins de boue peut-être; les boutiques y sont quelquefois luxueuses, riches même et bien tenues, suivant les métiers; mais petites, se touchant toutes, vieilleries de bois vermoulu que l'humidité et la couche de crasse humaine empêchent seules de flamber dix fois par an. Puis, au fur et à mesure que l'on s'enfonce, l'irrégularité augmente: un kaléidoscope qui semblerait impossible à décrire, tant il déroute. Il y a des espaces assez pittoresques: des places avec quelques constructions de style chinois en étages, des temples aux toits superposés et aux angles relevés, où des touches brillent sur des détails d'ornementation, des têtes de cerbères dorés. Mais aucun endroit ne supporte l'examen de près. Sur la plupart de ces constructions, le temps a mis sa patine de vieillesse; elles semblent enfumées comme avec intention, couvertes d'une lèpre incurable. On en voit de réparées, ou soutenues par des matériaux nouveaux, ou agrandies, et alors ces adjonctions font le même effet que ferait une pièce de toile blanche mise à recouvrir une déchirure dans un drap noir. On s'étonne d'en voir debout qui semblent, avec leurs matériaux pourris jusque dans le tréfonds, toutes prêtes à s'affaisser, à tomber en poussière d'ordure.
PANORAMA DE SHANGHAÏ.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.
Mais si telle est l'impression générale que l'on retire d'une vue d'ensemble, celle qui découle de l'examen plus attentif des rues et des boutiques est, sinon plus agréable, au moins différente. C'est la vie affairée, calme, mais travailleuse, l'agitation mesurée, mais persévérante et obstinée. Les ruelles sont très mouvementées, surtout aux environs des portes, où l'encombrement est typique, le matin et le soir, aux heures de la rentrée et de la sortie des ouvriers, ou près des concessions. Dans les boutiques, on travaille et on ne s'y dérange pas beaucoup pour les chalands, même si ceux-ci sont des Européens. Les plus intéressantes à voir, sous la direction d'un guide indispensable pour cette visite, sont celles où se travaille l'ivoire transformé en bouddhas ventrus, en têtes de cannes, en statuettes minuscules, en boîtes découpées à jour et en ces mille petits articles que nous connaissons en France depuis longtemps. Puis des marchands de bougies: les Chinois excellent à l'ornementation des bougies, qui n'ont rien de stéarique, jaunes, tendres, d'une pâte qui se laisse aisément modeler, et ce n'est pas un spectacle commun que de les voir travailler à des reliefs de plus de 1 centimètre de hauteur, sur toute la surface d'un cierge de 1m50 de longueur, avec, pour tout instrument..., un morceau de navet et leurs doigts. À part ces pièces artistiques, réservées pour les grandes (p. 269) occasions et que peuvent s'offrir seuls les riches Chinois, il y a une infinité d'autres types, depuis la chandelle modeste du pauvre, jusqu'à la fine baguette plus ou moins odorante qui se brûle partout, à la maison, au temple ou à la rue. Les marchands de soieries, d'éventails, de lanternes, sont évidemment nombreux; mais cela est connu. Voici un industriel qui façonne les petites cyprées marines, le joli coquillage qui servira à orner la coiffure en forme de diadème, en étoffe rouge ou verte, des enfants; il est occupé à les percer de part en part en longueur. Jadis, on mettait dans ces coiffures des dents humaines qui ont, paraît-il, plus de pouvoir sur les esprits; mais l'esthétique, pour une fois, a pris le dessus sur la superstition, et la cyprée a été substituée à la dent.
DANS LA VILLE CHINOISE, LES «CAMELOTS» SONT NOMBREUX, QUI DÉBITENT EN PLEIN VENT DES MARCHANDISES OU DES LÉGENDES EXTRAORDINAIRES.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.
Voici encore un conteur de légendes, que je suppose prises dans l'histoire même de la Chine, qui en fourmille. Assis ou debout, il parle sans arrêt, avec des gestes expressifs, des mouvements d'yeux, de la tête ou des bras, qui en font un acteur. Autour de lui, une foule attentive l'écoute, droite, derrière deux ou trois bancs qui doivent constituer les premières classes de cette salle de conférences en plein vent. Et c'est plaisir que de voir le vif intérêt que soulève, autour de lui, le pauvre diable qui va parler pendant une heure pour quelques sapèques que donneront les spectateurs assis. Un peu plus loin, une fabrique de «sauce de haricots», sorte de condiment marron foncé, très salé, qui se met dans tous les plats, comme la sauce anglaise, et n'est point mauvaise; par contre, la vue de ces innombrables barils remplis d'une substance grumeleuse, variée de couleur depuis le gris jusqu'au noir, haricots en fermentation, à ciel ouvert, n'a absolument rien d'engageant. Le marché au jade, la pierre qui a, pour le Chinois, plus de valeur que l'or même, quand il est très beau, ou plutôt le marché au faux jade, ornements de tête en forme de larmes aplaties, têtes de longues aiguilles qui servent à la coiffure des femmes, attire en ce lieu un coin de place à aspect de Bourse, une foule de femmes vêtues de blanc qui, avec la tranquillité de prêtres bouddhiques en extase, discutent un prix pendant une heure avant d'acheter. Les marchands d'oiseaux et de petits poissons rouges sont parmi les plus intéressants de ces commerçants locaux, et étonnent peut-être plus que les autres. Ils étonnent, parce que leurs petits animaux, bien que coûtant peu, sont un luxe; que dans ce milieu de travail incessant et de pauvreté, il est singulier qu'un luxe se porte sur ces petites bêtes fragiles, qui vivent très peu!
Mais le Chinois, qui ne paraît pas avoir un grand amour pour ses semblables, semble adorer les petites bêtes. Ainsi la sauterelle a sa saison, du printemps jusqu'au mois d'août, et se vend en quantité sous (p. 270) trois espèces: la verte, à la tarière recourbée; une autre très noire, comme notre grillon des champs, et une troisième à forme ordinaire, mais très petite, de pas plus de 1 centimètre de longueur. Les unes et les autres sont mises isolées, dans de petites boîtes de bois, de corne ou d'ivoire, les plus communes dans de minuscules paniers faits de quelques brins de feuilles de bambou tressées.
Singulier peuple dont le cœur est aussi dur que la pierre, qui est insensible aux misères et aux souffrances humaines, qui regarde couper le cou d'un condamné avec la même indifférence que nous apporterions à voir trancher la tête d'un pavot, et se prend d'un extraordinaire amour pour de petites bêtes, petits oiseaux, minuscules poissons, imperceptibles sauterelles!
Les restaurants en plein vent sont partout: quelques bancs, ignoblement sales, sur lesquels s'étale une vaisselle extraordinaire d'usure, des soucoupes, des baguettes de bois et des plats pleins de mixtures diverses, salades qui défient toute description. Il y a cependant une sorte de vermicelle épais, qui aurait bon aspect dans un autre milieu et dont le Chinois semble friand, car on en voit beaucoup. Quelque chose me gâte mon tableau rapide, et je le passerais volontiers s'il ne donnait pas, dans ce milieu inchangé depuis des siècles, une note drôle, et si un voyageur ne devait, avant tout, avoir souci de la vérité: c'est le phonographe. J'en ai vu deux, sur un trépied, au milieu de la voie et de la foule, avec, à chacun, des Chinois déguenillés, écoutant aux cornets de caoutchouc je ne sais quoi, peut-être quelque chanson chinoise des petites chanteuses de Fou-tchéou-road de la Concession internationale,—le quartier joyeux de Shanghaï. C'est la seule intrusion moderne que l'on puisse trouver, d'ailleurs, dans une visite rapide. Les dentistes, comme partout, étalent des monceaux de molaires et d'incisives. Les débitants de bonne aventure, en boutique ou sous une simple toile tendue sut quatre pieux, sont nombreux et ne montrent, avec leurs enseignes à caractères hiéroglyphiques, que des bandes de papier couvert d'écriture et des cartes du ciel chinois.
Évidemment, il n'y a pas de véhicules dans la Cité; comment, en effet, pourrait circuler une voiture ou même une simple brouette? Mais le voyageur est quelquefois arrêté par un palanquin tenant la largeur entière de la rue, et que des coolies portent généralement en courant aussi vite qu'ils le peuvent, ce qui les oblige à pousser des cris de paon pour faire déblayer la voie, où le garage n'est pas toujours facile. Les porteurs d'eau, dans deux grands seaux pendant aux deux extrémités d'un bambou, sont encore plus gênants, parce qu'ils ne s'arrêtent jamais et ne crient pas toujours gare. Mais quand ils ne portent que de l'eau, il n'y a encore que demi-mal: la vidange, portée de même, est autrement plus terrible à rencontrer.
LE POSTE DE L'OUEST, UN DES QUATRE POSTES OÙ S'ABRITE LA MILICE DE LA CONCESSION FRANÇAISE (page 272).—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.
Les mendiants sont encore parmi les spectacles ordinaires de la rue chinoise. On sait que la mendicité est, en Chine, une institution qui a son chapitre au budget de la ville. À Shanghaï, il y a un chef des mendiants qui a payé sa «charge» quelques milliers de dollars et en retire de belles rentes. Il ne mendie pas, évidemment, lui-même, mais nul ne peut se livrer à l'exercice de cette «profession» sans sa permission et sa licence écrite. L'aspect que prend parfois un mendiant chinois dépasse tout ce que l'imagination peut concevoir de plus repoussant. J'en ai rencontré un exemple dans la personne d'une femme étendue en travers d'une rue étroite, la tête et les pieds dans la boue, effrayante loque humaine, qui semblait un cadavre jeté là, et vivant cependant dans l'attente des sapèques. Et pareil spectacle était moins une exception que la règle, constatée souvent.
LA POPULATION ORDINAIRE QUI GROUILLE DANS LES RUES DE LA VILLE CHINOISE DE SHANGHAÏ (page 268).
On ne saurait se faire une idée de la difficulté qu'éprouve le voyageur à saisir des notes au passage, tant est grande la multiplicité des détails nouveaux dans l'imbroglio des petites ruelles et l'incompréhensible dessin de leur labyrinthe, au cœur même de la cité. Si l'on sort de cette partie centrale où, sur quelques (p. 272) points seuls, l'espace n'a pas été ménagé pour une maison de thé, un lac, un temple, une place publique, on arrive à ce qu'on pourrait croire la campagne, avec des sentiers, des jardins, des champs, de petits ponts de pierre et des habitations éparpillées. Et il en est ainsi, je crois, de toutes les villes chinoises.
LES COOLIES CONDUCTEURS DE BROUETTES ATTENDENT NONCHALAMMENT L'ARRIVÉE DU CLIENT (page 266).—PHOTOGRAPHIES DE Mlle H. DE HARVEN.
Retournons, maintenant, sur notre bon sol français.
Les rues de notre concession, comme celles de la concession internationale, sont à peu près, ou perpendiculaires, ou parallèles à la rivière. Mais, tandis que les nôtres portent des noms choisis un peu partout, glorifiant même des illustrations locales vivantes, chez nos voisins les perpendiculaires sont désignées par des noms de villes chinoises, comme «Peking-road, Fou-tchéou-road, Nanking-road», et les parallèles par des noms de provinces, comme «Sé-tchouen-road, Hou-nan-road, Tché-kiang-road». Chez nos voisins, il faut bien le dire, la ville est plus belle, avec tout un grand quartier presque entièrement européen, de beaux immeubles et de grands magasins. On y sent que les règlements municipaux y sont mieux observés et que les puissants propriétaires s'y soumettent tout comme les autres. Chez nous, si l'on excepte le quai, le bout de la rue principale par où nous sommes entrés et la rue courte où s'élève le monument de la Poste, tout le reste est chinois, avec quelques bâtisses isolées, les quatre postes de police, et quelques maisons particulières sur la route du Camp, comme les maisons Yu-sin, à l'extrémité de celle-ci. Il y a bien des règlements qui obligent les propriétaires des maisons en bordure à les reconstruire, le cas échéant, soit en pierres, soit en briques, sur la façade, tout au moins, et à l'alignement; mais lorsque ces propriétaires sont des personnages influents, ou représentent une haute autorité collective, les règlements sont impunément violés. Les maisons de pierres coûtent cher et rapportent, par conséquent, moins. En un mois de travail, la maison chinoise est élevée et se loue immédiatement.
UNE MAISON DE THÉ DANS LA CITÉ CHINOISE.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.
Et les Français continuent à habiter la concession internationale,—on pourrait dire anglaise,—à y avoir leurs bureaux, faute de pouvoir trouver à se loger chez eux, pour le plus grand bénéfice de ces voisins tout-puissants. Plus qu'en aucune autre colonie, cette constatation est regrettable à faire par les comparaisons qu'elle soulève chez nos concurrents.
Mais laissons ces sujets de critique pénible et continuons notre tournée chez nous, avant de passer chez nos voisins. Nous n'y avons pas beaucoup de points à visiter, mais la promenade y sera néanmoins plus agréable, car les trois couleurs y flottent. Si nous remontons le quai de la Brèche, nous pouvons nous arrêter de l'autre côté de la «crique», au pied même des murs, à un petit cimetière à la porte toujours fermée, où reposent en paix, sous deux lignes de petits tertres oblongs, les morts anglais et indiens de 1860.
Traversant, plus haut, par le cimetière dit de la «pagode de Ning-po», qui causa plusieurs émeutes sur notre concession, nous tombons dans la rue du Consulat, près du poste de l'Ouest, à la fois militaire et de police municipale.
La sécurité des concessions est assurée, depuis que les troupes ont été retirées—ce qui n'a pas été la moindre des fautes commises par les gouvernements, après les événements de 1900,—par une police municipale, formée d'Européens et d'indigènes, avec, en plus, sur la concession internationale, un certain nombre de cipayes. L'ensemble de cette petite force locale, chez nous, se compose de 45 Européens et 116 Chinois, et est répartie dans quatre postes: le «Central», attenant à la Municipalité, (p. 273) dans la rue du Consulat; celui de «l'Ouest», avec un poste militaire en plus des autres; celui de «l'Est», planté à l'extrémité de la concession, du côté de la rivière, et celui de Lo-ka-wei, sur terrain chinois, en surveillance sur la route de Zi-ka-wei, où un autre poste sera bientôt établi pour couper cette route et le pays environnant en trois secteurs. Ce sont tous de grands monuments spacieux, avec cours ombragées et vérandas, qui n'ont point l'air sévère de casernes et de prisons. Derrière le poste de l'Ouest, dans une annexe, se trouve la prison municipale, qui ne chôme jamais, mais qui ne renferme, par contre, que bien rarement de vrais criminels. Car la sécurité à Shanghaï, ville au moins de huit cent mille habitants, en y comprenant la Cite, est vraiment remarquable. Dans une statistique de la criminalité par villes, elle tiendrait peut-être la queue; les crimes y sont très rares, et les tribunaux ont surtout à s'occuper d'affaires civiles, dettes, jeux prohibés, enlèvements d'enfants, détournements de femmes et vols. Il y a à relever une curieuse rubrique dans les statistiques hebdomadaires des concessions, que publient les journaux: ce sont les «Chinois relevés morts à la rue», dont il y a toujours un certain nombre. Les criminels chinois sont, après formalités à la Cour mixte, remis aux autorités chinoises de la Cité.
LES BROUETTES, QUI TRANSPORTENT MARCHANDISES OU INDIGÈNES, NE PEUVENT CIRCULER QUE DANS LES LARGES AVENUES DES CONCESSIONS (page 270).—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.
Sur la concession internationale, les forces de police comptent quatre-vingt-dix Européens, cent cinquante Indiens et cinq cent cinquante indigènes.
Le poste de l'Ouest était, lors de mon passage, dirigé par mon excellent concitoyen, M. Mascarello, aujourd'hui chef de la Sûreté, un des serviteurs les plus dévoués de la France sur cette terre de Chine; je lui dois bien des renseignements intéressants sur la vie chinoise, qu'il connaît à fond, ce dont je le remercie ici cordialement. Dans ce poste, trois fois par semaine, on distribue le bambou aux condamnés de la Cour mixte. On y voit les cangues de divers modèles, cangues de femme, assez légères, cangues jumelles ou triples, sous lesquelles la justice pratique la fraternité dans la répression; les vêtements du «bourreau» de la baguette, les verges destinées aux femmes, une palette en bois qui sert pour les mains, et enfin la «savate», lames triples de cuir, taillées en semelle, réunies d'un côté, libres de l'autre, qui est réservée aussi aux femmes, auxquelles on l'applique, partie sur les lèvres, partie sur le menton et la joue.
Le bambou, baguette fendue, d'un mètre environ de longueur, aplatie du côté qui frappe, fait son office sur la face postérieure des cuisses mises à nu, le patient étant allongé sur une natte, à terre; et les verges, poignée de fines branches de bambou liées ensemble, sont appliquées sur le dos, le tout devant l'appareil judiciaire, représenté ici par un mandarin délégué et le chef de poste. La cangue est appliquée pendant huit jours au minimum, et trois mois au maximum; posée à six heures, le matin, elle est enlevée à cinq heures, le soir; c'est humain. Aux récalcitrants seuls, elle est laissée la nuit entière, et il en est qui peuvent la supporter ainsi un mois entier.
Les verges, pour les femmes, se reçoivent à genoux, sur le dos, par-dessus la chemisette ou le tricot, les bras croisés sur la poitrine et les mains tenues de chaque côté. Elles peuvent en recevoir de cinquante à mille coups; mais si la place rougit et se tuméfie, la peau n'est pas enlevée, et le supplice est moins douloureux. (p. 274) Pour les coups de règle sur les mains, donnés aux jeunes et aux lettrés, à tout Chinois possédant un titre, un grade universitaire et auquel on ne peut appliquer le bambou, un des exécuteurs tient la main ouverte sur son genou, et un autre fait fonctionner la règle de bois épais. Ainsi que des «soufflets», on ne peut en donner plus de trois cents, avec un minimum de cinquante, quantité réservée aux femmes. Certains reçoivent, à leur sortie, après deux mois de cangue, mille coups de bambou, et s'en vont faire encore six mois de prison dans la Cité, les autorités chinoises les réclamant après nous.
Les débiteurs ne sont pas exempts de ces peines corporelles, lorsqu'on a la preuve qu'ils mettent de la mauvaise volonté à s'acquitter; mais il en est qui recevraient la bastonnade toute leur vie plutôt que d'ouvrir leur escarcelle. On ne m'a pas dit comment, dans ce cas, la justice s'y prend pour les faire payer.
Les Chinois ont, chez eux, la torture, la pendaison par les bras liés derrière le dos, les papiers roulés—les allumettes indigènes—passés dans le nez, et autres supplices, pour les cas communs de vol et les délits peu importants. Mais on les applique rarement chez nous, et la peine n'est jamais sévère.
La question de l'abolition des peines corporelles dans les colonies a semblé, dernièrement, préoccuper nos gouvernants. En Indo-Chine, si je ne me trompe, quelque chose dans ce sens a été fait. Ce sera au bénéfice de la criminalité. Il faut, pour préconiser dans ces pays l'adoption des règles qui régissent les pays d'Europe, ignorer complètement la mentalité de l'indigène. La trique corrige et ne tue ni n'estropie; elle meurtrit la partie la plus charnue du corps, capable de supporter très bien ce traitement; le sang coule, c'est vrai, mais il en faut si peu pour le faire apparaître à la surface de la peau! En quarante-huit heures, la plaie est cicatrisée, ils ont leurs remèdes pour cela, et souvent la plaie morale est guérie en même temps. Que le bambou soit supprimé, ou les verges, ou les claques,—les «soufflets» disent les comptes rendus officiels,—et les plus étonnés seront ceux qui les auraient dû recevoir. Générosité, humanité, indulgence, sont des mots peu connus de ces peuples d'Orient, et ils les traduisent par faiblesse, crainte, impuissance. La suppression complète des peines corporelles devra venir un jour, mais ce ne devra être fait que très lentement.
Revenons à la prison, qui se présente comme une grande cage, à forts barreaux de fer. À un banc, placé au milieu, pend, sous le dossier, la barre de justice, avec six forts maillons à jeu libre, qui permet, à travers la grille par laquelle passent les pieds des patients allongés sur le sol, de mettre aux fers les récalcitrants. Elle sert rarement, car les prisonniers sont, en général, tranquilles; ils se chamaillent entre eux, se battent souvent, attrapent la cangue pour la nuit et se calment.
LA PRISON DE SHANGHAÏ SE PRÉSENTE SOUS L'ASPECT D'UNE GRANDE CAGE, À FORTS BARREAUX DE FER.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.
Rarement, des exécutions se produisent à Shanghaï. En vingt mois de séjour, je n'en ai vu qu'une: un Chinois voleur et violeur, probablement sans amis et sans argent. Mais on y avait vu, il n'y avait pas très longtemps, à une des portes de la Cité, le supplice connu de la pendaison lente, en cage. Le criminel est enfermé dans une haute et étroite cage, formée de quatre poutres et de forts barreaux, et, le cou pris dans une lunette du panneau supérieur qui forme l'instrument de supplice, les pieds reposant sur cinq ou six grandes briques, le malheureux voit, chaque jour, diminuer son point d'appui, par le retrait de l'une des briques, et venir le moment où le menton se rapprochant de plus en plus du plateau, il se trouve enfin pendu, après la dernière brique retirée.
Ce n'est point un supplice très rare; mais la forme la plus commune de la peine de mort est la décollation par le bourreau armé d'un sabre lourd, sans grande cérémonie, sur une place quelconque, à l'écart de la ville, où le peuple a accès. C'est un spectacle, même, qui le divertit fort et est très couru. Souvent l'exécution s'applique à plusieurs criminels, qui sont alors mis en ligne et décapités l'un après l'autre. (p. 275) Les têtes restent sur le sol, près du cadavre aux mains liées, attendant l'âme charitable, le parent affectueux et assez fortuné qui payera un spécialiste pour venir recoudre la tête au corps; sinon, les deux sont enterrés à part. Un voyageur me racontait qu'il a vu à Tou-chang un condamné pendu par les pouces, puis arrosé de pétrole et brûlé vif ainsi. On peut voir les divers genres de supplices chinois dans les scènes en bois sculpté que l'on trouve dans les magasins de curiosités. L'une d'elles représente un condamné placé entre deux pièces de bois, qui sont sciées lentement, en même temps que le corps, en longueur, de bas en haut, l'homme étant droit. Et il est probable que l'on ne connaît pas tous les genres de supplices que l'esprit inventif et cruel des mandarins a dû suggérer.
LE PARVIS DES TEMPLES DANS LA CITÉ EST TOUJOURS UN LIEU DE RÉUNION TRÈS FRÉQUENTÉ.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.
En plus de l'élément militaire qui a occupé les concessions durant les diverses périodes de troubles, Shanghaï a, depuis 1861 sur la concession internationale, depuis 1897 sur la concession française, des corps de volontaires européens, employés d'administration, de magasin et patrons. Pendant les événements de 1900, celui de la première se montait à 600 hommes environ avec infanterie armée du fusil Lee-Metford, cavalerie et artillerie. Une des trois compagnies est allemande. Celui de la concession française ne comprenait que quatre-vingts hommes sous les ordres d'un capitaine relevant du consul général de France. Les unités de défense, toujours tenues prêtes et entraînées dans les moments où elles pouvaient avoir à donner leur appui, ne se sont pas toujours bornées à augmenter la confiance, la sécurité de la colonie européenne. Lors de l'affaire du cimetière de la pagode de Ning-po, sur la concession française, d'abord en 1874, alors que le Conseil municipal voulait couper ce grand terrain contesté par une route, puis les 16 et 17 juillet 1898, après une nouvelle mesure du conseil, décidant l'évacuation de ce terrain, les corps de volontaires eurent à voir le feu, et ils se conduisirent à merveille. Appuyés par des détachements de marins descendus des navires de guerre alors sur rade, par la police municipale qui fut attaquée dans le poste de l'Ouest à coups de pierres, ces civils placides se transformèrent soudain en soldats fidèles au devoir militaire. Il y eut peu de mal, heureusement, un ou deux Européens blessés et huit Chinois tués dans la première affaire, en plus de quelques pillages; une quinzaine de tués et blessés parmi les émeutiers, dans la seconde.
Elle est vraiment curieuse et bien couleur locale l'origine de ce conflit qui s'éleva entre le Gouvernement chinois et la France. La voici en quelques mots: les concessions accordées aux colonies étrangères dans les grandes villes chinoises ont toujours été établies en dehors des villes, sur des terrains très souvent occupés par des tombes et des cimetières. Certains de ces cimetières sont affectés à l'inhumation des indigènes provenant de telle ou telle province. C'est ainsi qu'auprès de Shanghaï, il y a le cimetière des gens de Canton, celui des gens de Ning-po, etc.
Comme les Chinois, suivant leurs coutumes, doivent être enterrés dans leur pays natal, il y a dans leurs dépôts mortuaires des quantités de cercueils qui attendent l'occasion des départs. Ces cercueils, conservés en magasin parfois fort longtemps, sont des causes d'épidémies fréquentes, assez sérieuses pour inquiéter les populations voisines.
Les uns après les autres, les cimetières et les dépôts de cercueils situés dans les concessions ont été (p. 276) expropriés sans difficulté. En 1898, notamment, un dépôt de cercueils, qui se trouvait dans la concession anglo-américaine de Shanghaï, a été fermé le plus pacifiquement du monde.
Un peu plus tard cependant, les gens de Ning-Po, qui avaient un dépôt de cercueils sur la concession française, se sont opposés à l'expropriation de ce dépôt—dans lequel, soit dit en passant, on n'enterre plus depuis trente ans. En 1874, comme nous l'avons vu, ils firent une émeute parce qu'on voulait aliéner leur cimetière. En 1898, la municipalité française ayant décrété l'expropriation, ils suscitèrent une nouvelle insurrection.
La corporation de Ning-po, soutenue et encouragée par des influences mal définies, refusa toute entente. Des marins français furent débarqués pour aider au déblaiement du terrain dont l'insalubrité était manifeste. La populace chinoise les attaqua. Il y eut des coups de fusil, ainsi qu'une sorte de grève des débardeurs et blanchisseurs indigènes qui dépendent de la corporation. Un compromis fut alors offert par l'autorité chinoise. Puisque le terrain de Ning-po pouvait être un éternel prétexte à échauffourées, à cause de son ancienne affectation à l'usage quasi religieux de cimetière, les autorités françaises n'avaient qu'à en indiquer un autre. Ce qui fut fait; et l'on s'entendit enfin.
Plus sérieusement, les concessions européennes de Shanghaï ont été plusieurs fois menacées, en 1854 par les Impérialistes, en 1861 par les Taïpings; mais peu de mal y a été fait. Pendant les derniers graves événements de 1900, la ville n'a jamais couru de danger. Les Chinois y ont appris à reconnaître l'inutilité d'une résistance quelconque, avec la piètre organisation militaire qui est la leur, contre les troupes européennes qui y avaient été installées, et le facile accès de la rivière par les navires de guerre. Et puis elle était trop riche. Dès le début des événements, beaucoup de Chinois y étaient venus se mettre en sûreté, eux et leurs biens, et un mouvement de ceux qui n'ont rien à perdre aurait trouvé devant lui, comme premiers adversaires, les Chinois eux-mêmes peu soucieux de courir les risques que comportait la rébellion.
Pour en finir avec ce qui concerne la justice, disons qu'elle est représentée par les cours consulaires, et, dans chacune des concessions, par une cour mixte pour les cas où Européens et Chinois ont à s'adresser à la cour, avec un juge chinois assisté, sur notre concession, d'un assesseur français,—le premier interprète du Consulat général,—et, sur la concession internationale, d'un assesseur pris alternativement dans les divers consulats.
Les concessions anglaise et américaine sont, depuis 1863, réunies administrativement en une seule dite concession internationale, et placée sous la protection de tous les États ayant conclu des traités avec le Céleste-Empire, la France comprise; mais celle-ci, se fondant sur les droits acquis, n'en garde pas moins sa concession indépendante. Il s'ensuit qu'elle y est restée chez elle et maîtresse absolue. Nos commerçants y élisent une municipalité qui gère les intérêts de la commune, notre consul général y représentant le ministre des Affaires étrangères, c'est-à-dire l'État.
(À suivre.) Émile Deschamps.
LES MURS DE LA CITÉ CHINOISE, DU CÔTÉ DE LA CONCESSION FRANÇAISE.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.
Droits de traduction et de reproduction réservées.
(p. 277) TOME XI, NOUVELLE SÉRIE.—24e LIV. No 24.—17 Juin 1905.
LA NAVIGATION DES SAMPANS SUR LE OUANG-PÔ.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.
II. — L établissement des jésuites de Zi-ka-oueï. — Pharmacie chinoise. — Le camp de Kou-ka-za. — La fumerie d'opium. — Le charnier des enfants. — Le fournisseur des ombres. — La concession internationale. — Jardin chinois. — Le Bund. — La pagode de Long-hoa. — Fou-tchéou-road. — Statistique.
AIGUILLE DE LA PAGODE DE LONG-HOA.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.
Le grand développement pris par Shanghaï date de l'ouverture, en 1861, des ports du nord et de ceux du Yang-tsé, garantis par le traité de Tien-tsin. En 1849, sept ans après la prise de possession des ports de Amoy, Fou-tchéou, Ning-po et Cha-téou, il y avait dans la métropole une centaine de résidents étrangers, dont sept dames, dit la statistique, galante pour une fois. C'est à cette époque que la concession française fut accordée, après l'aide donnée en 1853 pour repousser les rebelles qui avaient pris la Cité. Des négociations ouvertes pour pousser la concession jusqu'à Zi-ka-oueï, il n'est sorti encore que la partie qui a été nommée «l'extension»; mais des jalons se posent lentement, et la propriété française ira certainement un jour jusqu'à l'observatoire fameux des jésuites.
L'établissement des jésuites de Zi-ka-oueï, à 8 kilomètres du quai de France, date d'une centaine d'années. C'est tout un monde que cette mission flanquée à droite et à gauche de deux orphelinats que dirigent les sœurs, l'un pour les garçons, l'autre pour les filles, portant les noms chinois de Tou-se-oué et Seng-mou-yeu. Là est l'observatoire météorologique et astronomique connu, qui a des stations à peu près dans toute l'étendue de la zone maritime chinoise, jusqu'en Sibérie au nord, et aux Philippines au sud. Les services que cette institution a déjà rendus à la navigation, par l'annonce des typhons, sont considérables. Un mât de signaux s'élève au commencement du quai de France, auquel on s'est habitué, dans la colonie, à se référer, au moment où quelque perturbation atmosphérique se produit, ce qui n'est pas rare pendant la saison des typhons.
À la mission sont attachés un muséum, des ateliers de menuiserie, de peinture, et une importante imprimerie: l'art, le commerce et l'industrie à côté de la science et de la religion. Le muséum renferme une (p. 278) assez grande quantité de matériaux, surtout en conchyliologie, mais non déterminés, et qui attendent leur étude des spécialistes. Le P. Heude, qui a fait connaître la conchyliologie chinoise et en a publié la plupart des espèces connues, appartenait à la mission de Zi-ka-oueï. Il est mort, il y a quelques années. Les ateliers de fabrication des meubles sont importants, et j'y ai pu voir de fort beaux travaux. La peinture ne produit certainement pas des chefs-d'œuvre; mais comme décorations et tableaux religieux destinés dans les missions à faire l'admiration des petits Chinois, malgré leur naïveté de lignes et de coloris, ses produits sont très suffisants. L'imprimerie, avec les derniers modèles de presses, est destinée aux livres de classe, grammaires et dictionnaires, employés par les écoles et le public, en même temps qu'à la publication des Variétés sinologiques, recueil où les plus profondes questions chinoises sont étudiées par les sinologues de la mission.
Mais revenons à Shanghaï. Dans la rue du Consulat, où un Français ne peut faire autrement que de se retrouver chaque jour, je remarque quelques belles boutiques, à façade dorée du haut en bas et couverte de mille détails d'ornementation d'un bel effet d'ensemble, mais dont l'esprit pour nous serait fort difficile à démêler. Ce sont des pharmacies. Les pharmacies chinoises ont surtout la spécialité des belles décorations. Il y aurait ici à nous arrêter assez longtemps, mais le détail de ce que nous y verrions ferait certainement frémir les moins délicats et dérouterait la sagacité la mieux exercée. Depuis les parties les moins nommables du corps de certains animaux, jusqu'aux pierres quelconques, aux fossiles aussi, auxquels on prête des vertus à cause de leur forme, la liste des médicaments comprendrait l'énumération la plus extraordinaire qui se puisse imaginer. Y entrer nous entraînerait trop loin; restons donc dehors et continuons notre route jusqu'au camp français, hier plein de vie et de mouvement, aujourd'hui déserté, en attendant que les événements y ramènent nos excellents «marsouins».
RICKSHÂWS ET BROUETTES SILLONNENT LES PONTS DU YANG-KING-PANG.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.
Le camp français de Kou-ka-za s'étend à l'extrémité de notre concession, dont il est séparé par une centaine de mètres, sur une longueur d'environ 400 mètres avec 350 de largeur. C'est une propriété municipale. Des baraquements y ont été élevés pour un séjour permanent de nos troupes, que la sollicitude de l'Angleterre pour l'avenir de la vallée du Yang-tsé a malheureusement interrompu. Nos militaires étaient, là, très bien à l'aise, aérés, éclairés à la lumière électrique, et non loin de la ville où ils venaient trouver les maigres amusements qu'elle peut offrir. Au 14 Juillet, le camp recevait la colonie, des jeux y étaient installés sur toute sa surface, et l'ensemble n'était pas loin d'avoir l'aspect d'une de nos foires françaises, avec un bon brin de gaieté en plus. L'été, les artistes y donnaient des représentations «populaires» et des pièces toujours gaies, dans lesquelles, point n'est besoin de le dire, les rôles des femmes étaient tenus par les «marsouins» les mieux tournés, et s'offraient comme la plus recherchée des distractions. Shanghaï doit aujourd'hui sembler bien triste, et elle n'était pas extraordinairement gaie alors. Kou-ka-za avait, même, dans les derniers temps du séjour de la garnison, son organe particulier, un journal «imprimé sur les machines rotatives du détachement français», et où «les manuscrits non insérés» n'étaient pas rendus. Cette petite publication «littéraire, humoristique (surtout), satirique et sportive» n'avait pas un tirage fixe, bien qu'elle prît des annonces «reçues au camp, bureau de la rédaction», et ne portait pas de date, non plus, mais était reçue avec plaisir. Je doute que son rédacteur en chef ait eu le temps d'en faire une «affaire»;—encore les Anglais qui en sont cause!
La garnison était alors composée de quatre cents hommes de troupes coloniales et deux cents hommes de l'artillerie de marine, avec quelques tirailleurs annamites détachés du Tonkin. Avec les sept cents Anglais, les sept cents Allemands et quatre cents Japonais, les troupes européennes d'occupation de Shanghaï ne (p. 279) s'élevaient donc pas à plus de deux mille cinq cents hommes. C'était peu pour les budgets européens, et c'était beaucoup pour notre prestige et notre sécurité dans le pays.
DANS BROADWAY, LES BOUTIQUES ALTERNENT AVEC DES MAGASINS DE BELLE APPARENCE (page 282).
DES JEUNES CHINOIS FLÂNENT AU SOLEIL DANS LEUR CITÉ.—PHOTOGRAPHIES DE Mlle H. DE HARVEN.
Reprenant la route du Camp, pour rentrer en ville, je ne suis pas peu surpris d'entendre derrière moi, près d'un groupe de maisons chinoises, une bande de gamins courir vers mon rickschâw en criant: «Vivent les Boers, à bas les Anglais!» Très drôles, ces petits Célestes, manifestant sans comprendre, et qui, pour recueillir quelques sapèques, ont appris ce cri cher aux marsouins transformés pour la circonstance en professeurs de français.
Et je me retrouve dans les petites rues malpropres qui bordent notre rue du Consulat, vaguant à l'aventure, le long des boutiques enfumées, branlantes. La rencontre d'un de mes interprètes gracieux me suggère un but, et nous allons visiter une fumerie. C'est toujours là qu'on rencontre le plus de monde, le jour,—car le soir, ce sont les maisons de thé qui regorgent de buveurs et de chalands (les femmes curieuses, et les autres formant tout l'attrait de ces établissements) et les théâtres. Je suis forcé d'avouer que je n'ai pas retrouvé dans cette fumerie, une des plus belles de la ville, le mystérieux Éden des nombreuses descriptions que j'avais lues. L'entrée est sale, comme toute entrée de maison chinoise, et un marchand de fruits, qui orne un des côtés du boyau par lequel je m'introduis, ne m'envoie qu'un bouquet douteux, où l'odeur fraîche des dons de Pomone se dissimule sous un large effluve de moisissures anciennes. À l'intérieur, sombre, des couches de bois au milieu desquelles le plateau connu porte les ustensiles du fumeur, les pinces pour allonger la mèche de la petite lampe brûlant à côté, et une longue aiguille pour la pipe. Il y a assez de monde, des gens allongés sur les couches, la tête sur l'oreiller, de bois également, très occupés à aspirer les traîtresses vapeurs, quelques femmes sur des tabourets, causant avec les fumeurs, ou fumant elles-mêmes; on vient ici comme nous allons au club; on y mange et on s'y fait raser la tête. J'assistai même à une séance de massage chinois par petits tapotements sur le dos et la poitrine. Des marchands ambulants vont et viennent, vendant de tout, silencieux. (p. 280) Des mendiants errent, guettant l'aubaine. Les garçons circulent, portant les petits pots de pâte brune, grands, relativement à la minime quantité d'opium qu'ils renferment, ou les serviettes chaudes et mouillées, dont les clients se servent pour les mains, et la figure ensuite. Comme décoration, les grandes lanternes de bois noir sculpté tombant des plafonds et les boiseries plus ou moins ouvragées séparant les couches. L'obscurité n'est pas inutile: elle ajoute à la solennité du lieu, pour le fumeur idéaliste, et cache, pour les autres, les surfaces poisseuses, les coins où l'ordure s'amasse. Les Chinois prétendent que les fumeurs doivent être riches, pour satisfaire ce goût coûteux, et heureux, pour pouvoir bénéficier entièrement de l'effet des enivrantes fumées. Mais pauvres et malheureux fument quand même, et ont aussi leurs raisons pour justifier leur passion. J'examine ces gens et cherche à démêler sur leurs traits quelque indice des béatitudes chantées qui séduisent les néophytes, et je ne vois rien: des têtes, comme mortes, de dormeurs, ou des yeux qui somnolent suivant la danse de la petite flamme devant eux, des figures fatiguées, des joues amaigries aux oreilles desséchées, et c'est tout. Et, dans l'air, une odeur forte d'opium un peu incommodante. Je sortis sans avoir eu le moindre désir de pénétrer par l'expérience le mystère de félicités si ardentes qu'elles brûlent la vie même.
Il reste peu à voir sur notre concession, à part les détails bizarres des choses correspondant au génie particulier de ce singulier peuple, et dont le groupement n'entrerait que dans plusieurs volumes. Mais je ne veux pas la quitter sans aller voir le tombeau des enfants trouvés, qui est, en réalité, un charnier.
Plus exactement, il y en a deux, sur la route de Zi-ka-oueï, à environ 3 kilomètres de la ville. Le premier, sur la route même, est plein, et on a dû en construire un second, qui est à quelque 100 mètres dans un chemin de traverse. Le monument n'est ni grand, ni beau. Par les deux volets de zinc mobiles, placés de chaque côté, les employés de la voirie, leur fardeau pendant au bout d'un bambou dans un panier grossier, viennent jeter les petits êtres trouvés un peu partout, dans la boue de la rue, au coin d'un mur, dans un terrain vague ou flottant au gré de l'eau vaseuse du canal, déposés là comme des épluchures. Ces trouvailles ne donnent lieu à aucune espèce d'enquête, ni de formalité. L'infanticide n'est pas un crime en Chine, il est même parfois une vertu, si l'on en croit une des vingt-quatre histoires... morales. Il n'est pas répandu d'une façon uniforme sur toute l'étendue de l'empire, et il semble qu'il soit surtout commun dans certaines parties et à certaines époques. Ce sont surtout les filles dont on se débarrasse, celles-ci étant tenues en très pauvre estime. D'après un auteur, dans le Fo-kien, en face de Formose, quarante pour cent sont massacrées. À l'intérieur du petit tombeau que nous visitons, garçons et filles sont séparés par une cloison, les deux cavités correspondant aux deux ouvertures. L'inscription, sur une plaque de ciment, signifie: «Dans cette pagode, les ossements sont mêlés.» Je reviens écœuré, non par ce que j'ai vu, mais par l'évocation des petits martyrs traités comme des dépouilles d'animaux errants.
SUR LES QUAIS DU YANG-KING-PANG S'ÉLÈVENT DES BÂTIMENTS, BANQUES OU CLUBS QUI N'ONT RIEN DE CHINOIS.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.
En coupant notre territoire pour passer chez les voisins, nous nous arrêtons un instant à une curieuse boutique. C'est une fabrique de ces représentations, en papier, de tous les biens terrestres, depuis les maisons jusqu'aux plus petits objets de la vie quotidienne, qui sont brûlées aux enterrements pour que les décédés les retrouvent dans l'autre monde, au ciel chinois. Il y a de tout, surtout des caisses à vêtements. Tout se fait en papier coloré découpé, et carton; l'imitation est bonne; si bien que j'allais prendre l'heure sur une horloge pendue à la devanture et qui était de même fabrication. Il y a même des servantes, avec tous leurs habits, et des vêtements de rechange pliés comme les réels; il y a des rickschâws et des maisons à trois étages, des services à thé, des chaises, des lits, tout cela mignon, réduit à des proportions de jouets d'enfant. Mais on en fait (p. 281) de très grands aussi; affaire de prix. Les riches doivent vivre là-haut comme ils ont vécu sur la terre. Les ombres des pauvres y sont parfois mieux partagées qu'ici-bas: on peut avoir une malle pour 25 centimes, une pipe pour le même prix, une théière pour 30 centimes et un rickschâw de respectables dimensions pour 3 fr. 50. Aussitôt que le moribond entre en agonie, on allume les petits et les grands papiers, dans la cour de la maison, sur la porte, ou dans la rue. Au moment de l'enterrement, on recommence, soit à la pagode si le corps y est porté, soit au cimetière; puis à toutes les fêtes commémoratives de la mort, trois fois par an et pendant trois années, celle du décès ne comptant pas, de même que l'année de la naissance ne compte pas pour l'âge. Le grand deuil doit en réalité durer deux ans et trois mois, et, pendant cette période de temps, les petites assiettes aux mets divers, sur la table des ancêtres, devant le tableau qui représente le dernier, sont renouvelées chaque jour. On voit que les morts, en Chine, coûtent assez cher.
LE QUAI DE LA CONCESSION FRANÇAISE PRÉSENTE, À TOUTE HEURE DU JOUR, LA PLUS GRANDE ANIMATION.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.
Mais le temps nous manque pour nous attarder, et nous arrivons sur le territoire commun.
La concession internationale, que les Anglais, toujours pratiques, appellent «English settlement», même dans leurs actes, a environ sept fois l'étendue de la nôtre, et est coupée aux deux tiers par la rivière de Sou-tchéou, ou plutôt rivière de Woo-sung, au nord de laquelle s'étend la partie qui était appelée concession américaine. Elle est dotée d'un très beau champ de courses avec un club sportif, d'où part la superbe promenade de Bubbling-Well, long boulevard de plus de 3 kilomètres de longueur, bordé d'arbres, de jardins, de villas, sillonné, tous les soirs et surtout les dimanches, de tout ce que Shanghaï renferme d'équipages et de véhicules. Il faut compter parmi ceux-ci les locatis des fêtards chinois et des petites chanteuses, de haute et basse élégance locale, pour lesquels le jardin chinois d'«Arcadia», environ à mi-route, et celui situé à l'extrémité, en face du camp anglais, sont le but habituel des promenades.
Bien curieux ces jardins chinois dernier modèle, avec leurs petites allées étroites entre les chambres des consommateurs, leurs rocailles, leurs bouts de parc à tous les détours, nombreux comme ceux d'un labyrinthe, leurs petites flaques d'eau verte croupissante et leur population de jeunes gommeux à queue et de petites Chinoises peintes, ornées comme des madones, aux petits pieds déformés, qui, autour des tables, dans cent chambres placées un peu partout, grignotent des graines de courge, des boulettes sucrées et des biscuits, en buvant du thé.
Revenons à la description générale. La Shanghaï internationale a l'aspect d'une ville européenne. Les (p. 282) deux ponts de fer, sur le canal, sont très fréquentés tout le long du jour; et, de là, la vue sur les quais, le quai de France, d'un côté, le Bund, de l'autre, très beaux, très larges, plantés d'arbres; la vue sur la rivière peuplée de ses mille barques, ses grands navires à quai, en partance pour les ports du Yang-tsé, ses bateaux de guerre étrangers, et les courriers qui peuvent remonter le cours d'eau jusque là, avec la rive opposée perdue dans le vague des détails brouillés, est pleine de charme; et on se trouve, là, bien loin des Boxers, de leurs crimes et de leurs rapines. Le grand monument de la Poste chinoise, en briques rouges, avec son clocher carré à horloge; la banque Russo-Chinoise, grandiose; le «Shanghaï Club», et les autres bureaux des banques importantes; le long de l'eau, le grand jardin public réservé aux Européens,—les Chinois ayant le leur sur les bords de la rivière de Sou-tchéou, un peu plus loin,—avec son kiosque où, l'été, la musique municipale se fait entendre, n'éveillent à l'esprit rien de chinois. En face de la «Yokohama Bank», sur le Bund, se dresse un petit monument commémoratif élevé à la mémoire de M. A. R. Margary, du service consulaire anglais, tué au Yun-nan. En face du jardin public, un autre monument de bronze, très original, très artistique, rappelle la perte de la canonnière allemande l'Iltis dans un typhon, sur les côtes du Chan-toung, en 1896.
LONG-HOA: PAVILLON QUI SURMONTE L'ENTRÉE DE LA PAGODE.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.
Cette partie du Bund est la promenade favorite, en été, le soir, comme la route de Bubbling-Well l'est le jour. À l'extrémité, sur un grand pont de fer traversant l'entrée de la rivière de Sou-tchéou, on passe de ce quartier, dit «Central district», au quartier de Hong-keou dit «Northern district». On tombe, là, sur un grand hôtel, Astor House, avec son grand jardin d'été où, aussi, se fait entendre la musique, au bord de l'eau; là s'ouvre une route large «Ouang-pô road», bien entretenue, bordée de consulats, de maisons particulières, précédées de jardins; et tout ce côté a, au printemps, le cachet d'un coin de ville tropicale. Après, si l'on s'enfonce, par là, dans Broadway et les autres longues voies qui, parallèlement, courent dans le sens de la rivière, on retrouve des rues parfois mixtes, parfois seulement chinoises, mais larges et de bon aspect, surtout dans le quartier central. Là les boutiques alternent avec de grands magasins de belle apparence, appartenant soit à des Européens, soit à des Chinois. Certainement, croisant les grandes artères ou les coupant, des rues étroites se présentent, entièrement chinoises, avec leurs grands tableaux rectangulaires aux caractères hiéroglyphiques or sur noir, qui pendent à la limite des boutiques pour en indiquer le nom du propriétaire, avec leur population compacte, grouillante; mais, même dans la plupart de ces voies, sauf des exceptions, et aux confins des concessions, on retrouve quelque souci de la régularité; l'influence européenne, voulue ou inspirée par les règlements municipaux; un certain art, un arrangement différent, le luxe des détails dans les dorures et les bariolages artistiques des façades ne sont pas exclusivement chinois.
Partout circulent les rickschâws, à une seule place,—moins commodes que ceux de Singapour, à deux places, moins élégants que ceux du Japon,—traînés par un Chinois en chapeau éteignoir avec sa ou ses licences (une pour chaque concession) clouées derrière la voiturette, et son numéro dans le dos. Ces petits véhicules, dont on compte près de cinq mille, et les wheel-barrows, de nombre égal, se croisent dans tous les sens sans trop d'accidents.
La rivière de Sou-tchéou, encombrée de sampans, jadis très large, dit-on, est aujourd'hui un cours d'eau d'une centaine de mètres de largeur, que la marée basse laisse en partie à sec, montrant la vase. Cette vase noire, à la surface trouée par les bulles de gaz, vase des bords de la rivière, vase des canaux nombreux, vase des rues dans les centres indigènes, est une des impressions caractéristiques d'un milieu chinois. L'envasement se produit, d'ailleurs, également à la grande rivière, le Ouang-pô, qui avait, il y a vingt-cinq ans, 1 700 pieds de large, et n'a plus aujourd'hui que 1 200 pieds, à la hauteur des concessions, avec une profondeur toutefois suffisante pour que de grands vapeurs remontent assez haut.
L'«OMNIBUS DU PAUVRE» (WHEEL-BARROW OU BROUETTE) FAIT DU DEUX À L'HEURE, ET COÛTE QUELQUES CENTIMES SEULEMENT.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.
(p. 284) La question de l'accès de la rivière Ouang-pô jusqu'à Shanghaï a toujours préoccupé beaucoup les autorités compétentes. Après des essais infructueux de dragage, en 1892, un ingénieur hollandais fut demandé pour faire un rapport sur la question. Mais les travaux préconisés par M. de Rijke devaient coûter des sommes si considérables qu'on s'est contenté de former une commission pour étudier le problème, et celle-ci n'est arrivée à aucun résultat. Nos courriers des Messageries Maritimes s'arrêteront donc longtemps encore à Woo-sung et les passagers n'arriveront à la métropole qu'avec le petit vapeur de la même compagnie, le Ouang-pô, ou par le train, qui est moins employé. Ce train court le long d'une petite ligne de chemin de fer construite par une société étrangère, en 1876, mais rachetée peu après par les autorités chinoises, et qui réunit Woo-sung à Shanghaï. La gare est trop éloignée du centre des affaires, sur territoire chinois, au bout de Hong-ke, et la ligne répond mal aux besoins du commerce. Elle sera prolongée un jour jusqu'à Sou-tchéou, à 80 milles, d'un côté; de l'autre, jusqu'à Tching-kiang et Nanking.
Quittons maintenant, un moment, les concessions pour aller rendre la visite traditionnelle à la pagode de Long-hoa.
La pagode où les guides mènent tous les étrangers de passage à Shanghaï, et que l'on nomme communément, sur notre concession, Long-fa, en réalité Long-hoa, se trouve sur la route de ce nom, à peu de distance de la rivière. On y peut donc aller à la fois en voiture et par eau. Embranchée sur la route de Zi-ka-oueï, la route de l'Arsenal tombe dans celle qui mène droit à la pagode. À part un fort chinois près de cette dernière, ainsi qu'une ou deux pagodes quelconques, elle ne présente rien de remarquable: des tumuli, des groupements de petites maisons, des champs incultes, des jardins potagers. À signaler un curieux portail chinois à l'entrée d'une mission américaine.
À l'arrivée, après deux heures de voiture, des femmes se précipitent, en nombre, au-devant des voyageurs, pour offrir, ou plutôt vendre de ces petites baguettes parfumées qui se brûlent partout, à la maison, à la rue et à la pagode. La visite est longue, le monument comportant huit ou neuf corps de bâtiments en trois séries successives, au milieu desquels s'élève la tour ancienne à sept étages, avec ses sept toits circulaires superposés, aux bords relevés, flanquée de deux pavillons à trois étages, dont celui de droite renferme une immense cloche que le gardien autorise à faire sonner,—afin qu'après sonnent pour lui les pièces du backchich. Jadis, la tour restait ouverte; mais elle a été fermée par ordre du vice-roi.
UNE STATION DE BROUETTES SUR LE YANG-KING-PANG.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.
Dans le bâtiment principal, on retrouve les centaines de divinités diverses que nous connaissons, en bois doré, de moyenne grandeur, avec quelques autres très hautes, le tout couvert de la couche centenaire de poussière qui passe d'un dieu à un autre au gré des fêtes. Enfin il y a à la pagode un collège de bonzes, et c'est surtout par cette affectation collégiale qu'elle est connue.
Revenons dans la concession internationale pour nous trouver, le soir, dans une de ses rues, Fou-tchéou-road, qui ne diffère guère des autres pendant le jour, mais où, le soir, convergent des milliers de promeneurs, d'amateurs de distractions et de curieux. Là sont les restaurants à la mode, les concerts, les théâtres, les maisons de thé, les fumeries d'opium. C'est le quartier où l'on s'amuse, à la chinoise, les «grands boulevards» de Shanghaï. La voie est malheureusement étroite et courte pour la foule qui l'encombre; mais comme les oisifs la parcourent du (p. 285) haut en bas vingt fois avant l'heure de la rentrée, elle est pour eux suffisamment longue. Fou-tchéou-road représente un stage de la civilisation moderne commencée par le bas de l'échelle, et appropriée aux goûts du peuple. Rien de semblable n'existe dans les villes entièrement chinoises, notamment dans la Cité: c'est comme une formule nouvelle qui est née là, seulement. C'est peut-être le coin le plus curieux de la ville, non parce que les petites chanteuses en traversent le ciel bariolé, comme de jolies étoiles filantes, mais parce qu'en ce bout de voie se concentre, chaque soir, toute une activité inattendue de ce peuple calme, qui a la religion de ses formules, et que là on en découvre une, inattendue. La rue est largement éclairée de tons et de couleurs diverses par toutes les baies des boutiques ouvertes, des restaurants et des maisons de thé, et par les lanternes chinoises. La foule est compacte, et lorsqu'une voiture s'y engage, portant une étoile de première grandeur du chant ou de la danse, souvent presque une enfant, ce n'est pas sans peine qu'elle arrive à destination. Les chaises à porteurs seules vont vite; mais les cris des coolies préviennent, et on se gare. Ce sont aussi des chanteuses qu'elles portent, et les servantes, avec la pipe et la guitare, suivent en courant derrière. Toutes les rues adjacentes, boyaux noirs où l'on ne peut s'engager sans guide, sont bouchées par des groupes de femmes, peintes, brillantes de bijoux vrais ou faux, impassibles comme des bonzes, se mouvant comme des automates sur leurs pieds torturés. Tous les commerces sont là, et il y a même un confiseur qu'éclaire la lumière électrique, un commissaire-priseur qui annonce les «occasions» en vers chantés, et un tailleur qui travaille à la machine à coudre.
LES BARQUES S'ENTRE-CROISENT ET SE CHOQUENT DEVANT LE QUAI CHINOIS DE TOU-KA-DOU.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.
Des fenêtres tombent les sons des musiques inharmonieuses qui se joignent au brouhaha ambiant. Ils sont simples, ces cafés-chantants: une scène peu élevée au-dessus du sol, et quatre ou cinq chanteuses en demi-cercle qui, l'une après l'autre, nasillent, chacune de sa place, un chant à peine perceptible, en s'accompagnant—ou à beaucoup près—sur la guitare chinoise. Aux tables, les consommateurs boivent du thé. Ces poupées chantantes n'occupent pas longtemps la scène; leur répertoire épuisé, elles partent, reprennent la chaise qui les attend à la porte, ou le dos du coolie, et vont à un autre concert ou aux dîners auxquels elles sont invitées. Dans l'intervalle, d'autres arrivent qui prennent les places vacantes.
Dans les maisons de thé, on ne voit rien parce qu'on voit trop: une foule compacte de gens assis sur des tabourets et d'autres qui vont et viennent, hommes et femmes mêlés, d'une pièce ou d'un étage à l'autre; on y boit du thé aussi, bien entendu, et on grignote des sucreries ou des graines. On y fume, et les vapeurs opiacées, mêlées à bien d'autres, en font un séjour dans lequel un Européen a bien de la peine à tenir longtemps.
Les restaurants sont très curieux: il y a une quantité de pièces, petites et grandes, où les tables sont dressées. Le menu, que chaque dîneur compose à sa guise, comprend des plats chinois auxquels s'enjoignent d'autres vaguement européens. Mais on y trouve aussi de la bière et, dans les plus aristocratiques, du champagne. Les invitations se font de là, avec des formules imprimées sur papiers de couleur, une pour les hommes, une autre pour les femmes. L'amphitryon arrive, généralement avec un ami, et de la table expédie les petits papiers par les coolies de l'hôtel; il n'y a que quelques mots à ajouter: un nom, une adresse et un (p. 286) compliment. Les chanteuses sont invitées personnellement par les convives lorsqu'ils sont présents. En attendant, on boit du vin blanc de riz, chaud, amer, et on cause. Lorsque tous, ou à peu près, sont présents et les petits papiers envoyés, on commence. Les invitées défilent les unes après les autres et ne restent pas longtemps: assises derrière ou à côté des inviteurs, elles chantent, ou plutôt geignent un air, fument une pipe préparée par la servante, partagée avec l'ami, échangent quelques mots et... s'en vont. Cela dure peu, de cinq à dix minutes, et coûte deux dollars, portés aux comptes trimestriels. Point de libertés, point de licences, une correction et un sérieux parfaits président à ces allées et venues de poupées colorées et décorées. Les Européens sont souvent invités à ces dîners de garçons—mariés—et tout s'y passe de même.
Ce que l'on mange, à ces agapes chinoises, n'entrerait que dans une liste très longue; on y sert de tout, des plats qui ont approximativement l'aspect européen, et d'autres où rien ne se retrouve de ce que nous sommes accoutumés à voir. Les ailerons de requin ouvrent souvent la série; c'est une sorte de potage épais, formé de filaments transparents jaunâtres, mélangés de morceaux blancs d'une substance très tendre, la chair du poisson, peut-être. Son goût est vague pour un palais étranger. La soupe aux nids d'hirondelle suit, bouillon de poulet dans lequel nagent des fils également transparents, sans plus de saveur que les ailerons. Le plat fameux, cher au goût des épicuriens à queue et à leur poche, vient fréquemment en dernier, pour que l'appétit satisfait des convives permette de le servir avec parcimonie. Et on peut y voir successivement: des andouillettes coupées en tranches, des champignons au jambon, des jeunes pousses de bambou, de la mâchoire de requin à la sauce gluante, de la salade de poulet et de concombres, des poissons, des canards rôtis, des pêches au sucre, des vermicelles aux crevettes, du riz sous diverses formes, des compotes de fruits, des graines, des petits oignons, des fromages blancs, les uns et les autres avec ou sans sauce, non compris la sauce brune, salée, de haricots fermentés, qui se mélange un peu à tous les plats et semblé jouer le rôle du sel. Des serviettes humides et chaudes sont servies à différentes reprises pendant le repas, linges qui, à leur teinte, semblent servir longtemps avant de passer par une sérieuse lessive. Comme boisson, le vin de riz, liquide chaud, presque amer, sans force alcoolique, répugnant à une bouche occidentale.
CHINOISES DE SHANGHAÏ.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.
Mais,—pour revenir au quartier de la grande vie chinoise,—les règlements municipaux y sont observés, et à onze heures la vie s'arrête, les boutiques ferment, supprimant l'éclairage de la voie; la foule se disperse, et Fou-tchéou-road retombe dans la tranquillité des rues voisines.
Notre visite de Shanghaï est à peu près terminée; elle le sera tout à fait avec quelques renseignements généraux et statistiques, complément de sa description. On y trouve cinq bassins de radoub, un arsenal que j'ai eu l'occasion de citer, et un atelier de constructions maritimes au Pou-tong, de l'autre côté de la rivière, appartenant à la Société anglaise Farnham Boyd and Co, qui peut construire de grands navires à vapeur. À part les lignes de navigation nombreuses qui font communiquer Shanghaï avec le nord de la Chine, le Japon, la Corée et le Sud, plusieurs compagnies ont des lignes parcourant le Yang-tsé, et des wharfs qui vont jusqu'à Tong-ka-dou, où le mouvement sur le fleuve des sampans de toutes sortes est considérable. Une importante maison française de la place, MM. Racine, Ackerman et Cie, devait inaugurer, au moment où ces notes étaient écrites, deux lignes de navigation vers Han-koou et Ning-po, sous le nom de Compagnie asiatique de Navigation. Elle devait avoir au début trois navires, alors en construction à l'arsenal de Fou-tchéou, pouvant filer 14 nœuds, et envisageait déjà une plus grande extension de ses services, si la subvention de 175 000 francs, déjà accordée pour dix ans, était sérieusement augmentée, ce qui, dans l'intérêt de l'influence française dans ces pays, serait à souhaiter. Ces lignes doivent aujourd'hui fonctionner depuis deux ans.
VILLAGE CHINOIS AUX ENVIRONS DE SHANGHAÏ.—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.
Shanghaï a un corps de pompiers parfaitement organisé. Il y a cinq brigades, avec une centaine d'unités, des volontaires, employés d'administration et de commerce, qui, aux coups des cloches avertisseuses, quittent tout, travail, table, sommeil, club, pour revêtir le casque, mettre la ceinture et courir au feu, chacun de son côté, à pied, à bicyclette ou en rickschâw. Une des brigades est française; elle se nomme le Torrent, et elle n'est pas souvent la dernière sur les lieux, ni aux concours de fin d'année,—je pourrais même dire: au contraire. Une concurrence aimable entretient leur ardeur, et tous travaillent avec la plus belle vaillance, sous la direction des chefs, étrangers pour les uns ou pour les autres. Leur matériel, quatre pompes à vapeur et d'autres engins, est à la hauteur de la tâche à fournir. Il est regrettable que les sociétés d'assurances contre l'incendie, qui ont fort à faire avec les Chinois incendiaires plutôt qu'incendiés, et qui bénéficient tant de ces concours dévoués et gratuits, ne contribuent pour rien dans leurs maigres budgets. Vraiment, les braves pompiers volontaires de Shanghaï pourraient se mettre en parallèle, comme organisation, promptitude de mouvements et ardeur au feu, avec nos brigades européennes.
Comme toute colonie qui se respecte, Shanghaï a sa saison de courses à Bubbling-Well, pendant laquelle banques et maisons de commerce ferment leurs portes. Il y a une «Société» aussi, de quelque cohésion sur la concession internationale, mais entièrement divisée chez nous. C'est ce qui se reproduit d'ailleurs partout où il y a des Français, dans toutes nos colonies, où tous ceux qui n'appartiennent pas à l'administration ou au haut commerce sont classés comme aventuriers. Et même dans les éléments reconnus sains, aucune cohésion, aucun lien patriotique, aucune sympathie pour le nouveau venu, quel qu'il soit. Mais bornons là ce sujet de tristesse.
Le dernier recensement donnait comme population européenne de Shanghaï: sur la concession internationale le chiffre de 4 684 et sur la concession française, celui de 430; mais ces chiffres sont aujourd'hui considérablement augmentés. Le détail par nationalité donnant alors: 2 002 Anglais, 741 Portugais, 399 Allemands et Autrichiens, 357 Américains et 281 Français seulement. La population indigène des concessions était alors de 240 995 sur la concession internationale, et de 45 753 sur la concession française; ensemble, avec quelques autres unités, comme la population des sampans: 293 000 âmes. Mais depuis ce recensement, qui date de 1895, il y a eu des augmentations annuelles, si bien que la population générale doit atteindre, aujourd'hui, le demi-million. Celle de la cité est inconnue. On l'a établie dans les environs de 125 000, chiffre qui semble de beaucoup au-dessous de la vérité. Des Chinois lettrés m'ont affirmé qu'elle était aussi considérable que celle des concessions, et je le crois aisément.
Il y a à Shanghaï plusieurs églises catholiques, plusieurs missions, toutes riches, dont les œuvres, écoles, dispensaires, etc., sont nombreuses. Les Anglais et les Américains y ont aussi leurs institutions religieuses et de bienfaisance, et la loge maçonnique anglaise n'est point sans importance. Le musée, annexe de la Royal Asiatic Society, qui a une branche ici, est bien petit mais marque le centre d'un autre plus important qu'on y élèvera peut-être, un jour. Les clubs sont nombreux, un pour chaque nationalité, le Club des Volontaires, qui ne s'adresse qu'à la classe moyenne, le Shanghaï Club, club anglais où les «patrons» et (p. 288) beaucoup de Français préfèrent aller, ceux-ci peu patriotes sous ce rapport. Les Portugais, tous mêlés, ont aussi le leur à Hong-ke. Il y a même une salle de théâtre,—sur la concession internationale ou anglaise, bien entendu,—avec une troupe française d'amateurs constitués en société, qui donne deux ou trois représentations par an. Il y a lieu de leur adresser des félicitations, tant au directeur-metteur en scène qu'aux artistes de circonstance, au premier pour la conscience, les capacités, l'ardeur qu'il apporte à ses fonctions, aux seconds pour leur zèle et les remarquables résultats auxquels ils atteignent dans un art qui n'est point de leur compétence. Je ne parle pas des troupes de passage, des concerts d'amateurs organisés par les Anglais, des matches de boxe, qui font partie de la formule coloniale anglaise, et que l'on trouve partout.
Les concessions sont éclairées depuis longtemps à la lumière électrique, et il n'est pas jusqu'au quai chinois, du quai de France à l'extrémité de Tou-ka-dou, qui ne soit éclairé électriquement par une société chinoise. L'établissement de tramways a été l'objet d'une longue lutte, dans laquelle la société et ses représentants ont fini par l'emporter sur les contribuables entêtés, tous propriétaires, qui craignaient pour l'avenir de leurs immeubles. Les bureaux de poste sont nombreux: sur notre concession, le bureau français; sur l'internationale, les bureaux anglais, allemand, japonais, américain, russe et chinois. C'est une escale bénie pour tous les collectionneurs de petites vignettes postales.
Le climat de Shanghaï peut être dit sain. Il est extrêmement changeant, avec des alternatives de jours froids et chauds en octobre et novembre, tempérés et très chauds en été. Comme température moyenne, c'est à peu près celle de Rome. La mortalité varie entre 16,4 pour 1 000 (1897) et 30,8 pour 1 000 (1881). En 1898 elle s'est élevée à 16,7 pour 1 000.
Le mouvement général du commerce de Shanghaï montre surtout l'importance de cette ville. De liv. sterl. 36 319 946 (fr. 910 000 000 environ) en 1898, il passait, en 1899, à liv. sterl. 46 164 949 (fr. 1 144 000 000). Les cotonnades, les filés de coton et l'opium représentent les trois articles principaux d'importation. La soie, les soieries et le thé tiennent la tête à l'exportation. On comptait, en 1898, 9 filatures de coton avec 313 000 broches, 25 filatures de soie et un certain nombre d'autres industries moins importantes.
Sur les 7 400 navires qui, en 1899, sont sortis ou entrés dans le port, 3 348 avec 4 792 417 tonnes battaient pavillon anglais, 811 (903 871 tonnes) étaient japonais, 375 (511 580 tonnes) étaient allemands et 106 seulement, avec 227 389 tonnes, battaient pavillon français.
Les journaux sont assez nombreux: un quotidien français, l'Écho de Chine, quatre quotidiens anglais et quatre ou cinq hebdomadaires. Les Chinois ont, de leur côté, cinq journaux, dont un, l'Universal Gazette, représente le mouvement réformiste. Il y avait, en 1901, une intéressante revue française, la Revue de l'Extrême-Orient, fondée par un négociant en soies, M. Tillot, écrivain à son heure, et qui aurait mérité de grouper autour d'elle une clientèle suffisante pour la faire vivre, sinon prospérer.
Maintenant que nous sommes au bout de ces quelques notes sur la grande métropole chinoise, il n'y a qu'à souhaiter de ne point la voir atteinte par le nouveau bouleversement que préparent au pays les sociétés antidynastiques et les chefs irréductibles, que les puissances ont commis la grande faute de ne point abattre quand elles le pouvaient, et qui leur réservent encore bien des surprises.
Émile Deschamps.
LE CHARNIER DES ENFANTS TROUVÉS (page 280).—D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.
Droits de traduction et de reproduction réservés.
L'ÉTÉ AU KACHMIR
Par Mme F. MICHEL
En «rickshaw» sur la route du mont Abou. (D'après une photographie.) 1
L'éléphant du touriste à Djaïpour. 1
Petit sanctuaire latéral dans l'un des temples djaïns du mont Abou. (D'après une photographie.) 2
Pont de cordes sur le Djhilam, près de Garhi. (Dessin de Massias, d'après une photographie.) 3
Les «Karévas» ou plateaux alluviaux formés par les érosions du Djhilam. (D'après une photographie.) 4
«Ekkas» et «Tongas» sur la route du Kachmir: vue prise au relais de Rampour. (D'après une photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 5
Le vieux fort Sikh et les gorges du Djhilam à Ouri. (D'après une photographie.) 6
Shèr-Garhi ou la «Maison du Lion», palais du Maharadja à Srinagar. (Photographie Bourne et Sheperd, à Calcutta.) 7
L'entrée du Tchinar-Bagh, ou Bois des Platanes, au-dessus de Srinagar; au premier plan une «dounga», au fond le sommet du Takht-i-Souleiman. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 7
Ruines du temple de Brankoutri. (D'après une photographie.) 8
Types de Pandis ou Brahmanes Kachmirs. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 9
Le quai de la Résidence; au fond, le sommet du Takht-i-Souleiman. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 10
La porte du Kachmir et la sortie du Djhilam à Baramoula. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 11
Nos tentes à Lahore. (D'après une photographie.) 12
«Dounga» ou bateau de passagers au Kachmir. (Photographie Bourne et Shepherd, à Calcutta.) 13
Vichnou porté par Garouda, idole vénérée près du temple de Vidja-Broer (hauteur 1m 40.) 13
Enfants de bateliers jouant à cache-cache dans le creux d'un vieux platane. (D'après une photographie.) 14
Batelières du Kachmir décortiquant du riz, près d'une rangée de peupliers. (Photographie Bourne et Shepherd, à Calcutta.) 15
Campement près de Palhallan: tentes et doungas. (D'après une photographie.) 16
Troisième pont de Srinagar et mosquée de Shah Hamadan; au fond, le fort de Hari-Paryat. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 17
Le temple inondé de Pandrethan. (D'après une photographie.) 18
Femme musulmane du Kachmir. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 19
Pandit Narayan assis sur le seuil du temple de Narasthan. (D'après une photographie.) 20
Pont et bourg de Vidjabroer. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 21
Ziarat de Cheik Nasr-oud-Din, à Vidjabroer. (D'après une photographie.) 22
Le temple de Panyech: à gauche, un brahmane; à droite, un musulman. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 23
Temple hindou moderne à Vidjabroer. (D'après une photographie.) 24
Brahmanes en visite au Naga ou source sacrée de Valtongou. (D'après une photographie.) 25
Gargouille ancienne, de style hindou, dans le mur d'une mosquée, à Houtamourou, près de Bhavan. 25
Temple ruiné, à Khotair. (D'après une photographie.) 26
Naga ou source sacrée de Kothair. (D'après une photographie.) 27
Ver-Nag: le bungalow au-dessus de la source. (D'après une photographie.) 28
Temple rustique de Voutanar. (D'après une photographie.) 29
Autel du temple de Voutanar et accessoires du culte. (D'après une photographie.) 30
Noce musulmane, à Rozlou: les musiciens et le fiancé. (D'après une photographie.) 31
Sacrifice bhramanique, à Bhavan. (D'après une photographie.) 31
Intérieur de temple de Martand: le repos des coolies employés au déblaiement. (D'après une photographie.) 32
Ruines de Martand: façade postérieure et vue latérale du temple. (D'après des photographies.) 33
Place du campement sous les platanes, à Bhavan. (D'après une photographie.) 34
La Ziarat de Zaïn-oud-Din, à Eichmakam. (Photographie Bourne et Shepherd, à Calcutta.) 35
Naga ou source sacrée de Brar, entre Bhavan et Eichmakar. (D'après une photographie.) 36
Maisons de bois, à Palgam. (Photographie Bourne et Shepherd, à Calcutta.) 37
Palanquin et porteurs. 37
Ganech-Bal sur le Lidar: le village hindou et la roche miraculeuse. (D'après une photographie.) 38
Le massif du Kolahoi et la bifurcation de la vallée du Lidar au-dessus de Palgam, vue prise de Ganeth-Bal. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 39
Vallée d'Amarnath: vue prise de la grotte. (D'après une photographie.) 40
Pondjtarni et le camp des pèlerins: au fond, la passe du Mahagounas. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 41
Cascade sortant de dessous un pont de neige entre Tannin et Zodji-Pal. (D'après une photographie.) 42
Le Koh-i-Nour et les glaciers au-dessus du lac Çecra-Nag. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 43
Grotte d'Amarnath. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 43
Astan-Marg: la prairie et les bouleaux. (D'après une photographie.) 44
Campement de Goudjars à Astan-Marg. (D'après une photographie.) 45
Le bain des pèlerins à Amarnath. (D'après une photographie.) 46
Pèlerins d'Amarnath: le Sadhou de Patiala; par derrière, des brahmanes, et à droite, des musulmans du Kachmir. (D'après une photographie.) 47
Mosquée de village au Kachmir. (D'après une photographie.) 48
Brodeurs Kachmiris sur toile. (Photographie Bourne et Shepherd, à Calcutta.) 49
Mendiant musulman. (D'après une photographie.) 49
Le Brahma Sar et le camp des pèlerins au pied de l'Haramouk. (D'après une photographie.) 50
Lac Gangabal au pied du massif de l'Haramouk. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 51
(p. ii) Le Noun-Kol, au pied de l'Haramouk, et le bain des pèlerins. (D'après une photographie.) 52
Femmes musulmanes du Kachmir avec leurs «houkas» (pipes) et leur «hangri» (chaufferette). (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 53
Temples ruinés à Vangath. (D'après une photographie.) 54
«Mêla» ou foire religieuse à Hazarat-Bal. (En haut, photographie par l'auteur; en bas, photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 55
La villa de Cheik Safai-Bagh, au sud du lac de Srinagar. (D'après une photographie.) 56
Nishat-Bagh et le bord oriental du lac de Srinagar. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 57
Le canal de Mar à Sridagar. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 58
La mosquée de Shah Hamadan à Srinagar (rive droite). (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 59
Spécimens de l'art du Kachmir. (D'après une photographie.) 60
SOUVENIRS DE LA COTE D'IVOIRE
Par le docteur LAMY
Médecin-major des troupes coloniales.
La barre de Grand-Bassam nécessite un grand déploiement de force pour la mise à l'eau d'une pirogue. (D'après une photographie.) 61
Le féminisme à Adokoï: un médecin concurrent de l'auteur. (D'après une photographie.) 61
«Travail et Maternité» ou «Comment vivent les femmes de Petit-Alépé». (D'après une photographie.) 62
À Motéso: soins maternels. (D'après une photographie.) 63
Installation de notre campement dans une clairière débroussaillée. (D'après une photographie.) 64
Environs de Grand-Alépé: des hangars dans une palmeraie, et une douzaine de grands mortiers destinés à la préparation de l'huile de palme. (D'après une photographie.) 65
Dans le sentier étroit, montant, il faut marcher en file indienne. (D'après une photographie.) 66
Nous utilisons le fût renversé d'un arbre pour traverser la Mé. (D'après une photographie.) 67
La popote dans un admirable champ de bananiers. (D'après une photographie.) 68
Indigènes coupant un acajou. (D'après une photographie.) 69
La côte d'Ivoire. — Le pays Attié. 70
Ce fut un sauve-qui-peut général quand je braquai sur les indigènes mon appareil photographique. (Dessin de J. Lavée, d'après une photographie.) 71
La rue principale de Grand-Alépé. (D'après une photographie.) 72
Les Trois Graces de Mopé (pays Attié). (D'après une photographie.) 73
Femme du pays Attié portant son enfant en groupe. (D'après une photographie.) 73
Une clairière près de Mopé. (D'après une photographie.) 74
La garnison de Mopé se porte à notre rencontre. (D'après une photographie.) 75
Femme de Mopé fabriquant son savon à base d'huile de palme et de cendres de peaux de bananes. (D'après une photographie.) 76
Danse exécutée aux funérailles du prince héritier de Mopé. (D'après une photographie.) 77
Toilette et embaumement du défunt. (D'après une photographie.) 78
Jeune femme et jeune fille de Mopé. (D'après une photographie.) 79
Route, dans la forêt tropicale, de Malamalasso à Daboissué. (D'après une photographie.) 80
Benié Coamé, roi de Bettié et autres lieux, entouré de ses femmes et de ses hauts dignitaires. (D'après une photographie.) 81
Chute du Mala-Mala, affluent du Comoé, à Malamalasso. (D'après une photographie.) 82
La vallée du Comoé à Malamalasso. (D'après une photographie.) 83
Tam-tam de guerre à Mopé. (D'après une photographie.) 84
Piroguiers de la côte d'Ivoire pagayant. (D'après une photographie.) 85
Allou, le boy du docteur Lamy. (D'après une photographie.) 85
La forêt tropicale à la côte d'Ivoire. (D'après une photographie.) 86
Le débitage des arbres. (D'après une photographie.) 87
Les lianes sur la rive du Comoé. (D'après une photographie.) 88
Les occupations les plus fréquentes au village: discussions et farniente Attié. (D'après une photographie.) 89
Un incendie à Grand-Bassam. (D'après une photographie.) 90
La danse indigène est caractérisée par des poses et des gestes qui rappellent une pantomime. (D'après une photographie.) 91
Une inondation à Grand-Bassam. (D'après une photographie.) 92
Un campement sanitaire à Abidjean. (D'après une photographie.) 93
Une rue de Jackville, sur le golfe de Guinée. (D'après une photographie.) 94
Grand-Bassam: cases détruites après une épidémie de fièvre jaune. (D'après une photographie.) 95
Grand-Bassam: le boulevard Treich-Laplène. (D'après une photographie.) 96
L'ÎLE D'ELBE
Par M. PAUL GRUYER
L'île d'Elbe se découpe sur l'horizon, abrupte, montagneuse et violâtre. 97
Une jeune fille elboise, au regard énergique, à la peau d'une blancheur de lait et aux beaux cheveux noirs. 97
Les rues de Porto-Ferraio sont toutes un escalier (page 100). 98
Porto-Ferraio: à l'entrée du port, une vieille tour génoise, trapue, bizarre de forme, se mire dans les flots. 99
Porto-Ferraio: la porte de terre, par laquelle sortait Napoléon pour se rendre à sa maison de campagne de San Martino. 100
Porto-Ferraio: la porte de mer, où aborda Napoléon. 101
La «teste» de Napoléon (page 100). 102
Porto-Ferraio s'échelonne avec ses toits plats et ses façades scintillantes de clarté (page 99). 103
Porto-Ferraio: les remparts découpent sur le ciel d'un bleu sombre leur profil anguleux (page 99). 103
La façade extérieure du «Palais» des Mulini où habitait Napoléon à Porto-Ferraio (page 101). 104
Le jardin impérial et la terrasse de la maison des Mulini (page 102). 105
La Via Napoleone, qui monte au «Palais» des Mulini. 106
La salle du conseil à Porto-Ferraio, avec le portrait de la dernière grande-duchesse de Toscane et celui de Napoléon, d'après le tableau de Gérard. 107
La grande salle des Mulini aujourd'hui abandonnée, avec ses volets clos et les peintures décoratives qu'y fit faire l'empereur (page 101). 107
Une paysanne elboise avec son vaste chapeau qui la protège du soleil. 108
Les mille mètres du Monte Capanna et de son voisin, le Monte Giove, dévalent dans les flots de toute leur hauteur. 109
Un enfant elbois. 109
Marciana Alta et ses ruelles étroites. 110
Marciana Marina avec ses maisons rangées autour du rivage et ses embarcations tirées sur la grève. 111
Les châtaigniers dans le brouillard, sur le faite du Monte Giove. 112
... Et voici au-dessus de moi Marciana Alta surgir des nuées (page 111). 113
La «Seda di Napoleone» sur le Monte Giove où l'empereur s'asseyait pour découvrir la Corse. 114
La blanche chapelle de Monserrat au centre d'un amphithéâtre de rochers est entourée de sveltes cyprès (page 117). 115
Voici Rio Montagne dont les maisons régulières et cubiques ont l'air de dominos empilés... (page 118). 115
(p. iii) J'aperçois Poggio, un autre village perdu aussi dans les nuées. 116
Une des trois chambres de l'ermitage. 117
L'ermitage du Marciana où l'empereur reçut la visite de la comtesse Walewska, le 3 Septembre 1814. 117
Le petit port de Porto-Longone dominé par la vieille citadelle espagnole (page 117). 118
La maison de Madame Mère à Marciana Alta. — «Bastia, signor!» — La chapelle de la Madone sur le Monte Giove. 119
Le coucher du soleil sur le Monte Giove. 120
Porto-Ferraio et son golfe vus des jardins de San Martino. 121
L'arrivée de Napoléon à l'île d'Elbe. (D'après une caricature du temps.) 121
Le drapeau de Napoléon roi de l'île d'Elbe: fond blanc, bande orangé-rouge et trois abeilles jadis dorées. 122
La salle de bains de San Martino a conservé sa baignoire de pierre. 123
La chambre de Napoléon à San Martino. 123
La cour de Napoléon à l'île d'Elbe. (D'après une caricature du temps.) 124
Une femme du village de Marciana Alta. 125
Le plafond de San Martino et les deux colombes symboliques représentant Napoléon et Marie-Louise. 126
San Martino rappelle par son aspect une de ces maisonnettes à la Jean-Jacques Rousseau, agrestes et paisibles (page 123). 126
Rideau du théâtre de Porto-Ferraio représentant Napoléon sous la figure d'Apollon gardant ses troupeaux chez Admète. 127
La salle égyptienne de San Martino est demeurée intacte avec ses peintures murales et son bassin à sec. 127
Broderies de soie du couvre-lit et du baldaquin du lit de Napoléon aux Mulini, dont on a fait le trône épiscopal de l'évêque d'Ajaccio. 128
La signorina Squarci dans la robe de satin blanc que son aïeule portait à la cour des Mulini. 129
Éventail de Pauline Borghèse, en ivoire sculpté, envoyé en souvenir d'elle à la signora Traditi, femme du maire de Porto-Ferraio. 130
Le lit de Madame Mère, qu'elle s'était fait envoyer de Paris à l'île d'Elbe. 130
Le vieil aveugle Soldani, fils d'un soldat de Waterloo, chauffait, à un petit brasero de terre jaune, ses mains osseuses. 131
L'entrée du goulet de Porto-Ferraio par où sortit la flottille impériale, le 26 février 1815. 132
D'ALEXANDRETTE
AU COUDE DE L'EUPHRATE
Par M. VICTOR CHAPOT
membre de l'École française d'Athènes.
Dans une sorte de cirque se dressent les pans de muraille du Ksar-el-Benat (page 142). (D'après une photographie.) 133
Le canal de Séleucie est, par endroits, un tunnel (page 140). 133
Vers le coude de l'Euphrate: la pensée de relever les traces de vie antique a dicté l'itinéraire. 134
L'Antioche moderne: de l'ancienne Antioche il ne reste que l'enceinte, aux flancs du Silpios (page 137). 135
Les rues d'Antioche sont étroites et tortueuses; parfois, au milieu, se creuse en fossé. (D'après une photographie.) 136
Le tout-Antioche inonde les promenades. (D'après une photographie.) 137
Les crêtes des collines sont couronnées de chapelles ruinées (page 142). 138
Alep est une ville militaire. (D'après une photographie.) 139
La citadelle d'Alep se détache des quartiers qui l'avoisinent (page 143). (D'après une photographie.) 139
Les parois du canal de Séleucie s'élèvent jusqu'à 40 mètres. (D'après une photographie.) 140
Les tombeaux de Séleucie s'étageaient sur le Kasios. (D'après une photographie.) 141
À Alep une seule mosquée peut presque passer pour une œuvre d'art. (D'après une photographie.) 142
Tout alentour d'Alep la campagne est déserte. (D'après une photographie.) 143
Le Kasr-el-Benat, ancien couvent fortifié. 144
Balkis éveille, de loin et de haut, l'idée d'une taupinière (page 147). (D'après une photographie.) 145
Stèle Hittite. L'artiste n'a exécuté qu'un premier ravalement (page 148). 145
Église arménienne de Nisib; le plan en est masqué au dehors. (D'après une photographie.) 146
Tell-Erfat est peuplé d'Yazides; on le reconnaît à la forme des habitations. (D'après une photographie.) 147
La rive droite de l'Euphrate était couverte de stations romaines et byzantines. (D'après une photographie.) 148
Biredjik vu de la citadelle: la plaine s'allonge indéfiniment (page 148). (D'après une photographie.) 149
Sérésat: village mixte d'Yazides et de Bédouins (page 146). (D'après une photographie.) 150
Les Tcherkesses diffèrent des autres musulmans; sur leur personne, pas de haillons (page 152). (D'après une photographie.) 151
Ras-el-Aïn. Deux jours se passent, mélancoliques, en négociations (page 155). (D'après une photographie.) 152
J'ai laissé ma tente hors les murs devant Orfa. (D'après une photographie.) 153
Environs d'Orfa: les vignes, basses, courent sur le sol. (D'après une photographie.) 154
Vue générale d'Orfa. (D'après une photographie.) 155
Porte arabe à Rakka (page 152). (D'après une photographie.) 156
Passage de l'Euphrate: les chevaux apeurés sont portés dans le bac à force de bras (page 159). (D'après une photographie.) 157
Bédouin. (D'après une photographie.) 157
Citadelle d'Orfa: deux puissantes colonnes sont restées debout. (D'après une photographie.) 158
Orfa: mosquée Ibrahim-Djami; les promeneurs flânent dans la cour et devant la piscine (page 157). (D'après une photographie.) 159
Pont byzantin et arabe (page 159). (D'après une photographie.) 160
Mausolée d'Alif, orné d'une frise de têtes sculptées (page 160). (D'après une photographie.) 161
Mausolée de Théodoret, selon la légende, près de Cyrrhus. (D'après une photographie.) 162
Kara-Moughara: au sommet se voit une grotte taillée (page 165). (D'après une photographie.) 163
L'Euphrate en amont de Roum-Kaleh; sur la falaise campait un petit corps de légionnaires romains (page 160). (D'après une photographie.) 163
Trappe de Checkhlé: un grand édifice en pierres a remplacé les premières habitations (page 166). 164
Trappe de Checkhlé: la chapelle (page 166). (D'après une photographie.) 165
Père Maronite (page 168). (D'après une photographie.) 166
Acbès est situé au fond d'un grand cirque montagneux (page 166). (D'après une photographie.) 167
Trappe de Checkhlé: premières habitations des trappistes (page 166). (D'après une photographie.) 168
LA FRANCE AUX NOUVELLES-HÉBRIDES
Par M. RAYMOND BEL
Indigènes hébridais de l'île de Spiritu-Santo. (D'après une photographie.) 169
Le petit personnel d'un colon de Malli-Colo. (D'après une photographie.) 169
Le quai de Franceville ou Port-Vila, dans l'île Vaté. (D'après une photographie.) 170
Une case de l'île de Spiritu-Santo et ses habitants. (D'après une photographie.) 171
Le port de Franceville ou Port-Vila, dans l'île Vaté, présente une rade magnifique. (D'après une photographie.) 172
(p. iv) C'est à Port-Vila ou Franceville, dans l'île Vaté, que la France a un résident. (D'après une photographie.) 173
Dieux indigènes ou Tabous. (D'après une photographie.) 174
Les indigènes hébridais de l'île Mallicolo ont un costume et une physionomie moins sauvages que ceux de l'île Pentecôte. (D'après des photographies.) 175
Pirogues de l'île Vao. (D'après une photographie.) 176
Indigènes employés au service d'un bateau. (D'après une photographie.) 177
Un sous-bois dans l'île de Spiritu-Santo. (D'après une photographie.) 178
Un banquet de Français à Port-Vila (Franceville). (D'après une photographie.) 179
La colonie française de Port-Vila (Franceville). (D'après une photographie.) 179
La rivière de Luganville. (D'après une photographie.) 180
LA RUSSIE, RACE COLONISATRICE
Par M. ALBERT THOMAS
Les enfants russes, aux grosses joues pales, devant l'isba (page 182). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 181
La reine des cloches «Tsar Kolokol» (page 190). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 181
Les chariots de transport que l'on rencontre en longues files dans les rues de Moscou (page 183). 182
Les paysannes en pèlerinage arrivées enfin à Moscou, la cité sainte (page 182). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 183
Une chapelle où les passants entrent adorer les icônes (page 183). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 184
La porte du Sauveur que nul ne peut franchir sans se découvrir (page 185). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 185
Une porte du Kreml (page 185). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 186
Les moines du couvent de Saint-Serge, un des couvents qui entourent la cité sainte (page 185). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 187
Deux villes dans le Kreml: celle du xve siècle, celle d'Ivan, et la ville moderne, que symbolise ici le petit palais (page 190). 188
Le mur d'enceinte du Kreml, avec ses créneaux, ses tours aux toits aigus (page 183). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 189
Tout près de l'Assomption, les deux églises-sœurs se dressent: les Saints-Archanges et l'Annonciation (page 186). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 189
À l'extrémité de la place Rouge, Saint-Basile dresse le fouillis de ses clochers (page 184). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 190
Du haut de l'Ivan Véliki, la ville immense se découvre (page 190). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 191
Un des isvotchiks qui nous mènent grand train à travers les rues de Moscou (page 182). 192
Il fait bon errer parmi la foule pittoresque des marchés moscovites, entre les petits marchands, artisans ou paysans qui apportent là leurs produits (page 195). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 193
L'isvotchik a revêtu son long manteau bleu (page 194). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 193
Itinéraire de Moscou à Tomsk. 194
À côté d'une épicerie, une des petites boutiques où l'on vend le kvass, le cidre russe (page 195). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 195
Et des Tatars offraient des étoffes étalées sur leurs bras (page 195). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 196
Patients, résignés, les cochers attendent sous le soleil de midi (page 194). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 197
Une cour du quartier ouvrier, avec l'icône protectrice (page 196). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 198
Sur le flanc de la colline de Nijni, au pied de la route qui relie la vieille ville à la nouvelle, la citadelle au marché (page 204). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 199
Le marché étincelait dans son fouillis (page 195). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 200
Déjà la grande industrie pénètre: on rencontre à Moscou des ouvriers modernes (page 195). (D'après une photographie.) 201
Sur l'Oka, un large pont de bois barrait les eaux (page 204). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 202
Dans le quartier ouvrier, les familles s'entassent, à tous les étages, autour de grandes cours (page 196). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 203
Le char funèbre était blanc et doré (page 194). (D'après une photographie.) 204
À Nijni, toutes les races se rencontrent, Grands-Russiens, Tatars, Tcherkesses (page 208). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 205
Une femme tatare de Kazan dans l'enveloppement de son grand châle (page 214). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 205
Nous avons traversé le grand pont qui mène à la foire (page 205). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 206
Au dehors, la vie de chaque jour s'étalait, pêle-mêle, à l'orientale (page 207). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 207
Les galeries couvertes, devant les boutiques de Nijni (page 206). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 208
Dans les rues, les petits marchands étaient innombrables (page 207). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 209
Dans une rue, c'étaient des coffres de toutes dimensions, peints de couleurs vives (page 206). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 210
Près de l'asile, nous sommes allés au marché aux cloches (page 208). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 211
Plus loin, sous un abri, des balances gigantesques étaient pendues (page 206). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 211
Dans une autre rue, les charrons avaient accumulé leurs roues (page 206). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 212
Paysannes russes, de celles qu'on rencontre aux petits marchés des débarcadères ou des stations (page 215). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 213
Le Kreml de Kazan. C'est là que sont les églises et les administrations (page 214). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 214
Sur la berge, des tarantass étaient rangées (page 216). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 215
Partout sur la Volga d'immenses paquebots et des remorqueurs (page 213). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 216
À presque toutes les gares il se forme spontanément un petit marché (page 222). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 217
Dans la plaine (page 221). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 217
Un petit fumoir, vitré de tous côtés, termine le train (page 218). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 218
Les émigrants étaient là, pêle-mêle, parmi leurs misérables bagages (page 226). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 219
Les petits garçons du wagon-restaurant s'approvisionnent (page 218). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 220
Émigrants prenant leur maigre repas pendant l'arrêt de leur train (page 228). (Photographie de M. A. N. de Koulomzine) 221
L'ameublement du wagon-restaurant était simple, avec un bel air d'aisance (page 218). (Photographie de M. A. N. de Koulomzine) 222
Les gendarmes qui assurent la police des gares du Transsibérien. (Photographie de M. Thiébeaux.) 223
L'église, près de la gare de Tchéliabinsk, ne diffère des isbas neuves que par son clocheton (page 225). (Photographie extraite du «Guide du Transsibérien».) 224
Un train de constructeurs était remisé là, avec son wagon-chapelle (page 225). (Photographie de M. A. N. de Koulomzine.) 225
Vue De Stretensk: la gare est sur la rive gauche, la ville sur la rive droite. (Photographie de M. A. N. de Koulomzine.) 226
(p. v) Un point d'émigration (page 228). (Photographie de M. A. N. de Koulomzine.) 227
Enfants d'émigrants (page 228). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 228
Un petit marché dans une gare du Transsibérien. (Photographie de M. Legras.) 229
La cloche luisait, immobile, sous un petit toit isolé (page 230). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 229
Nous sommes passés près d'une église à clochetons verts (page 230). (Photographie de M. Thiébeaux.) 230
Tomsk a groupé dans la vallée ses maisons grises et ses toits verts (page 230). (Photographie de M. Brocherel.) 231
Après la débâcle de la Tome, près de Tomsk (page 230). (D'après une photographie de M. Legras.) 232
Le chef de police demande quelques explications sur les passeports (page 232). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 233
La cathédrale de la Trinité à Tomsk (page 238). (Photographie extraite du «Guide du Transsibérien».) 234
Tomsk: en revenant de l'église (page 234). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 235
Tomsk n'était encore qu'un campement, sur la route de l'émigration (page 231). (D'après une photographie.) 236
Une rue de Tomsk, définie seulement par les maisons qui la bordent (page 231). (Photographie de M. Brocherel.) 237
Les cliniques de l'Université de Tomsk (page 238). (Photographie extraite du «Guide du Transsibérien».) 238
Les longs bâtiments blancs où s'abrite l'Université (page 237). (Photographie extraite du «Guide du Transsibérien».) 239
La voiture de l'icône stationnait parfois (page 230). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 240
Flâneurs à la gare de Petropavlosk (page 242). (D'après une photographie de M. Legras.) 241
Dans les vallées de l'Oural, habitent encore des Bachkirs (page 245). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 241
Un taillis de bouleaux entourait une petite mare. (D'après une photographie.) 242
Les rivières roulaient une eau claire (page 244). (D'après une photographie.) 243
La ligne suit la vallée des rivières (page 243). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 244
Comme toute l'activité commerciale semble frêle en face des eaux puissantes de la Volga! (page 248.) (D'après une photographie de M. G. Cahen.) 245
Bachkirs sculpteurs. (D'après une photographie de M. Paul Labbé.) 246
À la gare de Tchéliabinsk, toujours des émigrants (page 242). (D'après une photographie de M. J. Legras.) 247
Une bonne d'enfants, avec son costume traditionnel (page 251). (D'après une photographie de M. G. Cahen.) 248
Joie naïve de vivre, et mélancolie. — un petit marché du sud (page 250). (D'après une photographie de M. G. Cahen.) 249
Un russe dans son vêtement d'hiver (page 249). (D'après une photographie de M. G. Cahen.) 250
Dans tous les villages russes, une activité humble, pauvre de moyens. — Marchands de poteries (page 248). (D'après une photographie de M. G. Cahen.) 251
Là, au passage, un Kirghize sur son petit cheval (page 242). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 252
LUGANO, LA VILLE DES FRESQUES
Par M. GERSPACH
Lugano: les quais offrent aux touristes une merveilleuse promenade. (Photographie Alinari.) 253
Porte de la cathédrale Saint-Laurent de Lugano (page 256). (Photographie Alinari.) 253
Le lac de Lugano dont les deux bras enserrent le promontoire de San Salvatore. (D'après une photographie.) 254
La ville de Lugano descend en amphithéâtre jusqu'aux rives de son lac. (Photographie Alinari.) 255
Lugano: faubourg de Castagnola. (D'après une photographie.) 256
La cathédrale de Saint-Laurent: sa façade est décorée de figures de prophètes et de médaillons d'apôtres (page 256). (Photographie Alinari.) 257
Saint-Roch: détail de la fresque de Luini à Sainte-Marie-des-Anges (Photographie Alinari.) 258
La passion: fresque de Luini à l'église Sainte-Marie-des-Anges (page 260). (Photographie Alinari) 259
Saint Sébastien: détail de la grande fresque de Luini à Sainte-Marie-des-Anges. (Photographie Alinari.) 260
La madone, l'enfant Jésus et Saint Jean, par Luini, église Sainte-Marie-des-Anges (page 260). (Photographie Alinari.) 261
La Scène: fresque de Luini à l'église Sainte-Marie-des-Anges (page 260). 262
Lugano: le quai et le faubourg Paradiso. (Photographie Alinari.) 263
lac de Lugano: viaduc du chemin de fer du Saint-Gothard. (D'après une photographie.) 264
SHANGHAÏ, LA MÉTROPOLE CHINOISE
Par M. ÉMILE DESCHAMPS
Les quais sont animés par la population grouillante des Chinois (page 266). (D'après une photographie.) 265
Acteurs du théâtre chinois. (D'après une photographie.) 265
Plan de Shanghaï. 266
Shanghaï est sillonnée de canaux qui, à marée basse, montrent une boue noire et mal odorante. (Photographie de Mlle Hélène de Harven.) 267
Panorama de Shanghaï. (D'après une photographie.) 268
Dans la ville chinoise, les «camelots» sont nombreux, qui débitent en plein vent des marchandises ou des légendes extraordinaires. (D'après une photographie.) 269
Le poste de l'Ouest, un des quatre postes où s'abrite la milice de la Concession française (page 272). (D'après une photographie.) 270
La population ordinaire qui grouille dans les rues de la ville chinoise de Shanghaï (page 268). 271
Les coolies conducteurs de brouettes attendent nonchalamment l'arrivée du client (page 266). (Photographies de Mlle H. de Harven.) 271
Une maison de thé dans la cité chinoise. (D'après une photographie.) 272
Les brouettes, qui transportent marchandises ou indigènes, ne peuvent circuler que dans les larges avenues des concessions (page 270). (D'après une photographie.) 273
La prison de Shanghaï se présente sous l'aspect d'une grande cage, à forts barreaux de fer. (D'après une photographie.) 274
Le parvis des temples dans la cité est toujours un lieu de réunion très fréquenté. (D'après une photographie.) 275
Les murs de la cité chinoise, du côté de la Concession française. (D'après une photographie.) 276
La navigation des sampans sur le Ouang-Pô. (D'après une photographie.) 277
Aiguille de la pagode de Long-Hoa. (D'après une photographie.) 277
Rickshaws et brouettes sillonnent les ponts du Yang King-Pang. (D'après une photographie.) 278
Dans Broadway, les boutiques alternent avec des magasins de belle apparence (page 282). 279
Les jeunes Chinois flânent au soleil dans leur Cité. (Photographies de Mlle H. de Harven.) 279
Sur les quais du Yang-King-Pang s'élèvent des bâtiments, banques ou clubs, qui n'ont rien de chinois. (D'après une photographie.) 280
Le quai de la Concession française présente, à toute heure du jour, la plus grande animation. (D'après une photographie.) 281
Hong-Hoa: pavillon qui surmonte l'entrée de la pagode. (D'après une photographie.) 282
«L'omnibus du pauvre» (wheel-barrow ou brouette) fait du deux à l'heure et coûte quelques centimes seulement. (D'après une photographie.) 283
Une station de brouettes sur le Yang-King-Pang. (D'après une photographie.) 284
Les barques s'entre-croisent et se choquent devant le quai chinois de Tou-Ka-Dou. (D'après une photographie.) 285
(p. vi) Chinoises de Shanghaï. (D'après une photographie.) 286
Village chinois aux environs de Shanghaï. (D'après une photographie.) 287
Le charnier des enfants trouvés (page 280). (D'après une photographie.) 288
L'ÉDUCATION DES NÈGRES
AUX ÉTATS-UNIS
Par M. BARGY
L'école maternelle de Hampton accueille et occupe les négrillons des deux sexes. (D'après une photographie.) 289
Institut Hampton: cours de travail manuel. (D'après une photographie.) 289
Booker T. Washington, le leader de l'éducation des nègres aux États-Unis, fondateur de l'école de Tuskegee, en costume universitaire. (D'après une photographie.) 290
Institut Hampton: le cours de maçonnerie. (D'après une photographie.) 291
Institut Hampton: le cours de laiterie. (D'après une photographie.) 292
Institut Hampton: le cours d'électricité. (D'après une photographie.) 293
Institut Hampton: le cours de menuiserie. (D'après une photographie.) 294
Le salut au drapeau exécuté par les négrillons de l'Institut Hampton. (D'après une photographie.) 295
Institut Hampton: le cours de chimie. (D'après une photographie.) 296
Le basket ball dans les jardins de l'Institut Hampton. (D'après une photographie.) 297
Institut Hampton: le cours de cosmographie. (D'après une photographie.) 298
Institut Hampton: le cours de botanique. (D'après une photographie.) 299
Institut Hampton: le cours de mécanique. (D'après une photographie.) 300
À TRAVERS LA PERSE ORIENTALE
Par le Major PERCY MOLESWORTH SYKES
Consul général de S. M. Britannique au Khorassan.
Une foule curieuse nous attendait sur les places de Mechhed. (D'après une photographie.) 301
Un poney persan et sa charge ordinaire. (D'après une photographie.) 301
Le plateau de l'Iran. Carte pour suivre le voyage de l'auteur, d'Astrabad à Kirman. 302
Les femmes persanes s'enveloppent la tête et le corps d'amples étoffes. (D'après une photographie.) 303
Paysage du Khorassan: un sol rocailleux et ravagé, une rivière presque à sec; au fond, des constructions à l'aspect de fortins. (D'après une photographie.) 304
Le sanctuaire de Mechhed est parmi les plus riches et les plus visités de l'Asie. (D'après une photographie.) 305
La cour principale du sanctuaire de Mechhed. (D'après une photographie.) 306
Enfants nomades de la Perse orientale. (D'après une photographie.) 307
Jeunes filles kurdes des bords de la mer Caspienne. (D'après une photographie.) 308
Les préparatifs d'un campement dans le désert de Lout. (D'après une photographie.) 309
Le désert de Lout n'est surpassé, en aridité, par aucun autre de l'Asie. (D'après une photographie.) 310
Avant d'arriver à Kirman, nous avions à traverser la chaîne de Kouhpaia. (D'après une photographie.) 311
Rien n'égale la désolation du désert de Lout. (D'après une photographie.) 312
La communauté Zoroastrienne de Kirman vint, en chemin, nous souhaiter la bienvenue. (D'après une photographie.) 313
Un marchand de Kirman. (D'après une photographie.) 313
Le «dôme de Djabalia», ruine des environs de Kirman, ancien sanctuaire ou ancien tombeau. (D'après une photographie.) 314
À Kirman: le jardin qui est loué par le Consulat, se trouve à un mille au delà des remparts. (D'après une photographie.) 315
Une avenue dans la partie ouest de Kirman. (D'après une photographie.) 316
Les gardes indigènes du Consulat anglais de Kirman. (D'après une photographie.) 317
La plus ancienne mosquée de Kirman est celle dite Masdjid-i-Malik. (D'après une photographie.) 318
Membres des cheikhis, secte qui en compte 7 000 dans la province de Kirman. (D'après une photographie.) 319
La Masdjid Djami, construite en 1349, une des quatre-vingt-dix mosquées de Kirman. (D'après une photographie.) 320
Dans la partie ouest de Kirman se trouve le Bagh-i-Zirisf, terrain de plaisance occupé par des jardins. (D'après une photographie.) 321
Les environs de Kirman comptent quelques maisons de thé. (D'après une photographie.) 322
Une «tour de la mort», où les Zoroastriens exposent les cadavres. (D'après une photographie.) 323
Le fort dit Kala-i-Dukhtar ou fort de la Vierge, aux portes de Kirman. (D'après une photographie.) 324
Le «Farma Farma». (D'après une photographie.) 325
Indigènes du bourg d'Aptar, Baloutchistan. (D'après une photographie.) 325
Carte du Makran. 326
Baloutches de Pip, village de deux cents maisons groupées autour d'un fort. (D'après une photographie.) 327
Des forts abandonnés rappellent l'ancienne puissance du Baloutchistan. (D'après une photographie.) 328
Chameliers brahmanes du Baloutchistan. (D'après une photographie.) 329
La passe de Fanoch, faisant communiquer la vallée du même nom et la vallée de Lachar. (D'après une photographie.) 330
Musiciens ambulants du Baloutchistan. (D'après une photographie.) 331
Une halte dans les montagnes du Makran. (D'après une photographie.) 332
Baloutches du district de Sarhad. (D'après une photographie.) 333
Un fortin sur les frontières du Baloutchistan. (D'après une photographie.) 334
Dans les montagnes du Makran: À des collines d'argile succèdent de rugueuses chaînes calcaires. (D'après une photographie.) 335
Bureau du télégraphe sur la côte du Makran. (D'après une photographie.) 336
L'oasis de Djalsk, qui s'étend sur 10 kilomètres carrés, est remplie de palmiers-dattiers, et compte huit villages. (D'après une photographie.) 337
Femme Parsi du Baloutchistan. (D'après une photographie.) 337
Carte pour suivre les délimitations de la frontière perso-baloutche. 338
Nous campâmes à Fahradj, sur la route de Kouak, dans une palmeraie. (D'après une photographie.) 339
C'est à Kouak que les commissaires anglais et persans s'étaient donné rendez-vous. (D'après une photographie.) 340
Le sanctuaire de Mahoun, notre première étape sur la route de Kouak. (D'après une photographie.) 341
Cour intérieure du sanctuaire de Mahoun. (D'après une photographie.) 342
Le khan de Kélat et sa cour. (D'après une photographie.) 343
Jardins du sanctuaire de Mahoun. (D'après une photographie.) 344
Dans la vallée de Kalagan, près de l'oasis de Djalsk. (D'après une photographie.) 345
Oasis de Djalsk: Des édifices en briques abritent les tombes d'une race de chefs disparue. (D'après une photographie.) 346
Indigènes de l'oasis de Pandjgour, à l'est de Kouak. (D'après une photographie.) 347
Camp de la commission de délimitation sur la frontière perso-baloutche. (D'après une photographie.) 348
Campement de la commission des frontières perso-baloutches. (D'après une photographie.) 349
Parsi de Yezd. (D'après une photographie.) 349
Une séance d'arpentage dans le Seistan. (D'après une photographie.) 350
(p. vii) Les commissaires persans de la délimitation des frontières perso-baloutches. (D'après une photographie.) 351
Le delta du Helmand. 352
Sculptures sassanides de Persépolis. (D'après une photographie.) 352
Un gouverneur persan et son état-major. (D'après une photographie.) 353
La passe de Buzi. (D'après une photographie.) 354
Le Gypsies du sud-est persan. 355
Sur la lagune du Helmand. (D'après une photographie.) 356
Couple baloutche. (D'après une photographie.) 357
Vue de Yezd, par où nous passâmes pour rentrer à Kirman. (D'après une photographie.) 358
La colonne de Nadir s'élève comme un phare dans le désert. (D'après une photographie.) 359
Mosquée de Yezd. (D'après une photographie.) 360
AUX RUINES D'ANGKOR
Par M. le Vicomte De MIRAMON-FARGUES
Entre le sanctuaire et la seconde enceinte qui abrite sous ses voûtes un peuple de divinités de pierre.... (D'après une photographie.) 361
Emblème décoratif (art khmer). (D'après une photographie.) 361
Porte d'entrée de la cité royale d'Angkor-Tom, dans la forêt. (D'après une photographie.) 362
Ce grand village, c'est Siem-Réap, capitale de la province. (D'après une photographie) 363
Une chaussée de pierre s'avance au milieu des étangs. (D'après une photographie.) 364
Par des escaliers invraisemblablement raides, on gravit la montagne sacrée. (D'après une photographie.) 365
Colonnades et galeries couvertes de bas-reliefs. (D'après une photographie.) 366
La plus grande des deux enceintes mesure 2 kilomètres de tour; c'est un long cloître. (D'après une photographie.) 367
Trois dômes hérissent superbement la masse formidable du temple d'Angkor-Wat. (D'après une photographie.) 367
Bas-relief du temple d'Angkor. (D'après une photographie.) 368
La forêt a envahi le second étage d'un palais khmer. (D'après une photographie.) 369
Le gouverneur réquisitionne pour nous des charrettes à bœufs. (D'après une photographie.) 370
La jonque du deuxième roi, qui a, l'an dernier, succédé à Norodom. (D'après une photographie.) 371
Le palais du roi, à Oudong-la-Superbe. (D'après une photographie.) 371
Sculptures de l'art khmer. (D'après une photographie.) 372
EN ROUMANIE
Par M. Th. HEBBELYNCK
La petite ville de Petrozeny n'est guère originale; elle a, de plus, un aspect malpropre. (D'après une photographie.) 373
Paysan des environs de Petrozeny et son fils. (D'après une photographie.) 373
Carte de Roumanie pour suivre l'itinéraire de l'auteur. 374
Vendeuses au marché de Targu-Jiul. (D'après une photographie.) 375
La nouvelle route de Valachie traverse les Carpathes et aboutit à Targu-Jiul. (D'après une photographie.) 376
C'est aux environs d'Arad que pour la première fois nous voyons des buffles domestiques. (D'après une photographie.) 377
Montagnard roumain endimanché. (Cliché Anerlich.) 378
Derrière une haie de bois blanc s'élève l'habitation modeste. (D'après une photographie.) 379
Nous croisons des paysans roumains. (D'après une photographie.) 379
Costume national de gala, roumain. (Cliché Cavallar.) 380
Dans les vicissitudes de leur triste existence, les tziganes ont conservé leur type et leurs mœurs. (Photographie Anerlich.) 381
Un rencontre près de Padavag d'immenses troupeaux de bœufs. (D'après une photographie.) 382
Les femmes de Targu-Jiul ont des traits rudes et sévères, sous le linge blanc. (D'après une photographie.) 383
En Roumanie, on ne voyage qu'en victoria. (D'après une photographie.) 384
Dans la vallée de l'Olt, les «castrinza» des femmes sont décorées de paillettes multicolores. 385
Dans le village de Slanic. (D'après une photographie.) 385
Roumaine du défilé de la Tour-Rouge. (D'après une photographie.) 386
La petite ville d'Horezu est charmante et animée. (D'après une photographie.) 387
La perle de Curtea, c'est cette superbe église blanche, scintillante sous ses coupoles dorées. (D'après une photographie.) 388
Une ferme près du monastère de Bistritza. (D'après une photographie.) 389
Entrée de l'église de Curtea. (D'après une photographie.) 390
Les religieuses du monastère d'Horezu portent le même costume que les moines. (D'après une photographie.) 391
Devant l'entrée de l'église se dresse le baptistère de Curtea. (D'après une photographie.) 392
Au marché de Campolung. (D'après une photographie.) 393
L'excursion du défilé de Dimboviciora est le complément obligé d'un séjour à Campolung. (D'après une photographie.) 394
Dans le défilé de Dimboviciora. (D'après des photographies.) 395
Dans les jardins du monastère de Curtea. 396
Sinaïa: le château royal, Castel Pelés, sur la montagne du même nom. (D'après une photographie.) 397
Un enfant des Carpathes. (D'après une photographie.) 397
Une fabrique de ciment groupe autour d'elle le village de Campina. (D'après une photographie.) 398
Vue intérieure des mines de sel de Slanic. (D'après une photographie.) 399
Entre Campina et Sinaïa la route de voiture est des plus poétiques. (D'après une photographie.) 400
Un coin de Campina. (D'après une photographie.) 401
Les villas de Sinaïa. (D'après une photographie.) 402
Vues de Bucarest: le boulevard Coltei. — L'église du Spiritou Nou. — Les constructions nouvelles du boulevard Coltei. — L'église métropolitaine. — L'Université. — Le palais Stourdza. — Un vieux couvent. — (D'après des photographies.) 403
Le monastère de Sinaïa se dresse derrière les villas et les hôtels de la ville. (D'après une photographie.) 404
Une des deux cours intérieures du monastère de Sinaïa. (D'après une photographie.) 405
Une demeure princière de Sinaïa. (D'après une photographie.) 406
Busteni (les villas, l'église), but d'excursion pour les habitants de Sinaïa. (D'après une photographie.) 407
Slanic: un wagon de sel. (D'après une photographie.) 408
CROQUIS HOLLANDAIS
Par M. Lud. GEORGES HAMÖN
Photographies de l'auteur.
À la kermesse. 409
Ces anciens, pour la plupart, ont une maigreur de bon aloi. 409
Des «boerin» bien prises en leurs justins marchent en roulant, un joug sur les épaules. 410
Par intervalles une femme sort avec des seaux; elle lave sa demeure de haut en bas. 410
Emplettes familiales. 411
Les ménagères sont là, également calmes, lentes, avec leurs grosses jupes. 411
Jeune métayère de Middelburg. 412
Middelburg: le faubourg qui prend le chemin du marché conduit à un pont. 412
Une mère, songeuse, promenait son petit garçon. 413
Une famille hollandaise au marché de Middelburg. 414
Le marché de Middelburg: considérations sur la grosseur des betteraves. 415
Des groupes d'anciens en culottes courtes, chapeaux marmites. 416
(p. viii) Un septuagénaire appuyé sur son petit-fils me sourit bonassement. 417
Roux en le décor roux, l'éclusier fumait sa pipe. 417
Le village de Zoutelande. 418
Les grandes voitures en forme de nacelle, recouvertes de bâches blanches. 419
Aussi comme on l'aime, ce home. 420
Les filles de l'hôtelier de Wemeldingen. 421
Il se campe près de son cheval. 421
Je rencontre à l'orée du village un couple minuscule. 422
La campagne hollandaise. 423
Environs de Westkapelle: deux femmes reviennent du «molen». 423
Par tous les sentiers, des marmots se juchèrent. 424
Le père Kick symbolisait les générations des Néerlandais défunts. 425
Wemeldingen: un moulin colossal domine les digues. 426
L'une entonna une chanson. 427
Les moutons broutent avec ardeur le long des canaux. 428
Famille hollandaise en voyage. 429
Ah! les moulins; leur nombre déroute l'esprit. 429
Les chariots enfoncés dans les champs marécageux sont enlevés par de forts chevaux. 430
La digue de Westkapelle. 431
Les écluses ouvertes. 432
Les petits garçons rôdent par bandes, à grand bruit de sabots sonores.... 433
Jeune mère à Marken. 433
Volendam, sur les bords du Zuiderzee, est le rendez-vous des peintres de tous les pays. 434
Avec leurs figures rondes, épanouies de contentement, les petites filles de Volendam font plaisir à voir. 435
Aux jours de lessive, les linges multicolores flottent partout. 436
Les jeunes filles de Volendam sont coiffées du casque en dentelle, à forme de «salade» renversée. 437
Deux pêcheurs accroupis au soleil, à Volendam. 438
Une lessive consciencieuse. 439
Il y a des couples d'enfants ravissants, d'un type expressif. 440
Les femmes de Volendam sont moins claquemurées en leur logis. 441
Vêtu d'un pantalon démesuré, le pêcheur de Volendam a une allure personnelle. 442
Un commencement d'idylle à Marken. 443
Les petites filles sont charmantes. 444
ABYDOS
dans les temps anciens et dans les temps modernes
Par M. E. AMELINEAU
Le lac sacré d'Osiris, situé au sud-est de son temple, qui a été détruit. (D'après une photographie.) 445
Séti Ier présentant des offrandes de pain, légumes, etc. (D'après une photographie.) 445
Une rue d'Abydos. (D'après une photographie.) 446
Maison d'Abydos habitée par l'auteur, pendant les trois premières années. (D'après une photographie.) 447
Le prêtre-roi rendant hommage à Séti Ier (chambre annexe de la deuxième salle d'Osiris). (D'après une photographie.) 448
Thot présentant le signe de la vie aux narines du roi Séti Ier (chambre annexe de la deuxième salle d'Osiris). (D'après une photographie.) 449
Le dieu Thot purifiant le roi Séti Ier (chambre annexe de la deuxième salle d'Osiris, mur sud). (D'après une photographie.) 450
Vue intérieure du temple de Ramsès II. (D'après une photographie.) 451
Perspective de la seconde salle hypostyle du temple de Séti Ier. (D'après une photographie.) 451
Temple de Séti Ier, mur est, pris du mur nord. Salle due à Ramsès II. (D'après une photographie.) 452
Temple de Séti Ier, mur est, montrant des scènes diverses du culte. (D'après une photographie.) 453
Table des rois Séti Ier et Ramsès II, faisant des offrandes aux rois leurs prédécesseurs. (D'après une photographie.) 454
Vue générale du temple de Séti Ier, prise de l'entrée. (D'après une photographie.) 455
Procession des victimes amenées au sacrifice (temple de Ramsès II). (D'après une photographie.) 456
VOYAGE DU PRINCE SCIPION BORGHÈSE
AUX MONTS CÉLESTES
Par M. JULES BROCHEREL
Le bazar de Tackhent s'étale dans un quartier vieux et fétide. (D'après une photographie.) 457
Un Kozaque de Djarghess. (D'après une photographie.) 457
Itinéraire de Tachkent à Prjevalsk. 458
Les marchands de pain de Prjevalsk. (D'après une photographie.) 459
Un des trente-deux quartiers du bazar de Tachkent. (D'après une photographie.) 460
Un contrefort montagneux borde la rive droite du «tchou». (D'après une photographie.) 461
Le bazar de Prjevalsk, principale étape des caravaniers de Viernyi et de Kachgar. (D'après une photographie.) 462
Couple russe de Prjevalsk. (D'après une photographie.) 463
Arrivée d'une caravane à Prjevalsk. (D'après une photographie.) 464
Le chef des Kirghizes et sa petite famille. (D'après une photographie.) 465
Notre djighite, sorte de garde et de policier. (D'après une photographie.) 466
Le monument de Prjevalsky, à Prjevalsk. (D'après une photographie.) 467
Des têtes humaines, grossièrement sculptées, monuments funéraires des Nestoriens... (D'après une photographie.) 467
Enfants kozaques sur des bœufs. (D'après une photographie.) 468
Un de nos campements dans la montagne. (D'après une photographie.) 469
Montée du col de Tomghent. (D'après une photographie.) 469
Dans la vallée de Kizil-Tao. (D'après une photographie.) 470
Itinéraire du voyage aux Monts Célestes. 470
La carabine de Zurbriggen intriguait fort les indigènes. (D'après une photographie.) 471
Au sud du col s'élevait une blanche pyramide de glace. (D'après une photographie.) 472
La vallée de Kizil-Tao. (D'après une photographie.) 473
Le col de Karaguer, vallée de Tomghent. (D'après une photographie.) 474
Sur le col de Tomghent. (D'après une photographie.) 475
J'étais enchanté des aptitudes alpinistes de nos coursiers. (D'après une photographie.) 475
Le plateau de Saridjass, peu tourmenté, est pourvu d'une herbe suffisante pour les chevaux. (D'après une photographie.) 476
Nous passons à gué le Kizil-Sou. (D'après des photographies.) 477
Panorama du massif du Khan-Tengri. (D'après une photographie.) 478
Entrée de la vallée de Kachkateur. (D'après une photographie.) 479
Nous baptisâmes Kachkateur-Tao, la pointe de 4 250 mètres que nous avions escaladée. (D'après une photographie.) 479
La vallée de Tomghent. (D'après une photographie.) 480
Des Kirghizes d'Oustchiar étaient venus à notre rencontre. (D'après une photographie.) 481
Kirghize joueur de flûte. (D'après une photographie.) 481
Le massif du Kizil-Tao. (D'après une photographie.) 482
Région des Monts Célestes. 482
Les Kirghizes mènent au village une vie peu occupée. (D'après une photographie.) 483
Notre petite troupe s'aventure audacieusement sur la pente glacée. (D'après une photographie.) 484
Vallée supérieure d'Inghiltchik. (D'après une photographie.) 485
(p. ix) Vallée de Kaende: l'eau d'un lac s'écoulait au milieu d'une prairie émaillée de fleurs. (D'après une photographie.) 486
Les femmes kirghizes d'Oustchiar se rangèrent, avec leurs enfants, sur notre passage. (D'après une photographie.) 487
Le chirtaï de Kaende. (D'après une photographie.) 488
Nous saluâmes la vallée de Kaende comme un coin de la terre des Alpes. (D'après une photographie.) 489
Femmes mariées de la vallée de Kaende, avec leur progéniture. (D'après une photographie.) 490
L'élément mâle de la colonie vint tout l'après-midi voisiner dans notre campement. (D'après une photographie.) 491
Un «aoul» kirghize. 492
Yeux bridés, pommettes saillantes, nez épaté, les femmes de Kaende sont de vilaines Kirghizes. (D'après une photographie.) 493
Enfant kirghize. (D'après une photographie.) 493
Kirghize dressant un aigle. (D'après une photographie.) 494
Itinéraire du voyage aux Monts Célestes. 494
Nous rencontrâmes sur la route d'Oustchiar un berger et son troupeau. (D'après une photographie.) 495
Je photographiai les Kirghizes de Kaende, qui s'étaient, pour nous recevoir, assemblés sur une éminence. (D'après une photographie.) 496
Le glacier de Kaende. (D'après une photographie.) 497
L'aiguille d'Oustchiar vue de Kaende. 498
Notre cabane au pied de l'aiguille d'Oustchiar. (D'après des photographies.) 498
Kirghizes de Kaende. (D'après une photographie.) 499
Le pic de Kaende s'élève à 6 000 mètres. (D'après une photographie.) 500
La fille du chirtaï (chef) de Kaende, fiancée au kaltchè de la vallée d'Irtach. (D'après une photographie.) 501
Le kaltchè (chef) de la vallée d'Irtach, l'heureux fiancé de la fille du chirtaï de Kaende. (D'après une photographie.) 502
Le glacier de Kaende. 503
Cheval kirghize au repos sur les flancs du Kaende. (D'après des photographies.) 503
Retour des champs. (D'après une photographie.) 504
Femmes kirghizes de la vallée d'Irtach. (D'après une photographie.) 505
Un chef de district dans la vallée d'Irtach. (D'après une photographie.) 505
Le pic du Kara-tach, vu d'Irtach, prend vaguement l'aspect d'une pyramide. (D'après une photographie.) 506
Les caravaniers passent leur vie dans les Monts Célestes, emmenant leur famille avec leurs marchandises. (D'après une photographie.) 507
La vallée de Zououka, par où transitent les caravaniers de Viernyi à Kachgar. (D'après une photographie.) 508
Le massif du Djoukoutchiak; au pied, le dangereux col du même nom, fréquenté par les nomades qui se rendent à Prjevalsk. (D'après une photographie.) 509
Le chaos des pics dans le Kara-Tao. (D'après une photographie.) 510
Étalon kirghize de la vallée d'Irtach et son cavalier. (D'après une photographie.) 511
Véhicule kirghize employé dans la vallée d'Irtach. (D'après une photographie.) 511
Les roches plissées des environs de Slifkina, sur la route de Prjevalsk. (D'après une photographie.) 512
Campement kirghize, près de Slifkina. (D'après une photographie.) 513
Femme kirghize tannant une peau. (D'après une photographie.) 514
Les glaciers du Djoukoutchiak-Tao. (D'après une photographie.) 515
Tombeau kirghize. (D'après une photographie.) 516
L'ARCHIPEL DES FEROÉ
Par Mlle ANNA SEE
«L'espoir des Feroé» se rendant à l'école. (D'après une photographie.) 517
Les enfants transportent la tourbe dans des hottes en bois. (D'après une photographie.) 517
Thorshavn apparut, construite en amphithéâtre au fond d'un petit golfe. 518
Les fermiers de Kirkebœ en habits de fête. (D'après une photographie.) 519
Les poneys feroïens et leurs caisses à transporter la tourbe. (D'après une photographie.) 520
Les dénicheurs d'oiseaux se suspendent à des cordes armées d'un crampon. (D'après une photographie.) 521
Des îlots isolés, des falaises de basalte ruinées par le heurt des vagues. (D'après des photographies.) 522
On pousse vers la plage les cadavres des dauphins, qui ont environ 6 mètres. (D'après une photographie.) 523
Les femmes feroïennes préparent la laine.... (D'après une photographie.) 524
On sale les morues. (D'après une photographie.) 525
Feroïen en costume de travail. (D'après une photographie.) 526
Les femmes portent une robe en flanelle tissée avec la laine qu'elles ont cardée et filée. (D'après une photographie.) 527
Déjà mélancolique!... (D'après une photographie.) 528
PONDICHÉRY
chef-lieu de l'Inde française
Par M. G. VERSCHUUR
Groupe de Brahmanes électeurs français. (D'après une photographie.) 529
Musicien indien de Pondichéry. (D'après une photographie.) 529
Les enfants ont une bonne petite figure et un costume peu compliqué. (D'après une photographie.) 530
La visite du marché est toujours une distraction utile pour le voyageur. (D'après une photographie.) 531
Indienne en costume de fête. (D'après une photographie.) 532
Groupe de Brahmanes français. (D'après une photographie.) 533
La pagode de Villenour, à quelques kilomètres de Pondichéry. (D'après une photographie.) 534
Intérieur de la pagode de Villenour. (D'après une photographie.) 535
La Fontaine aux Bayadères. (D'après une photographie.) 536
Plusieurs rues de Pondichéry sont larges et bien bâties. (D'après une photographie.) 537
Étang de la pagode de Villenour. (D'après une photographie.) 538
Brahmanes français attendant la clientèle dans un bazar. (D'après une photographie.) 539
La statue de Dupleix à Pondichéry. (D'après une photographie.) 540
UNE PEUPLADE MALGACHE
LES TANALA DE L'IKONGO
Par M. le Lieutenant ARDANT DU PICQ
Les populations souhaitent la bienvenue à l'étranger. (D'après une photographie.) 541
Femme d'Ankarimbelo. (D'après une photographie.) 541
Carte du pays des Tanala. 542
Les femmes tanala sont sveltes, élancées. (D'après une photographie.) 543
Panorama de Fort-Carnot. (D'après une photographie.) 544
Groupe de Tanala dans la campagne de Milakisihy. (D'après une photographie.) 545
Un partisan tanala tirant à la cible à Fort-Carnot. (D'après une photographie.) 546
Enfants tanala. (D'après une photographie.) 547
Les hommes, tous armés de la hache. (D'après une photographie.) 548
Les cercueils sont faits d'un tronc d'arbre creusé, et recouverts d'un drap. (D'après une photographie.) 549
Le battage du riz. (D'après une photographie.) 550
(p. x) Une halte de partisans dans la forêt. (D'après une photographie.) 551
Femmes des environs de Fort-Carnot. (D'après une photographie.) 552
Les Tanala au repos perdent toute leur élégance naturelle. (D'après une photographie.) 553
Une jeune beauté tanala. (D'après une photographie.) 553
Le Tanala, maniant une sagaie, a le geste élégant et souple. (D'après une photographie.) 554
Le chant du «e manenina», à Iaborano. (D'après une photographie.) 555
La rue principale à Sahasinaka. (D'après une photographie.) 556
La danse est exécutée par des hommes, quelquefois par des femmes. (D'après une photographie.) 557
Un danseur botomaro. (D'après une photographie.) 558
La danse, chez les Tanala, est expressive au plus haut degré. (D'après des photographies.) 559
Tapant à coups redoublés sur un long bambou, les Tanala en tirent une musique étrange. (D'après une photographie.) 560
Femmes tanala tissant un lamba. (D'après une photographie.) 561
Le village et le fort de Sahasinaka s'élèvent sur les hauteurs qui bordent le Faraony. (D'après une photographie.) 562
Un détachement d'infanterie coloniale traverse le Rienana. (D'après une photographie.) 563
Profil et face de femmes tanala. (D'après une photographie.) 564
LA RÉGION DU BOU HEDMA
(sud tunisien)
Par M. Ch. MAUMENÉ
Les murailles de Sfax, véritable décor d'opéra.... (D'après une photographie.) 565
Salem, le domestique arabe de l'auteur. (D'après une photographie.) 565
Carte de la région du Bou Hedma (sud tunisien). 566
Les sources chaudes de l'oued Hadedj sont sulfureuses. (D'après une photographie.) 567
L'oued Hadedj, d'aspect si charmant, est un bourbier qui sue la fièvre. (D'après une photographie.) 568
Le cirque du Bou Hedma. (D'après une photographie.) 569
L'oued Hadedj sort d'une étroite crevasse de la montagne. (D'après une photographie.) 570
Manoubia est une petite paysanne d'une douzaine d'années. (D'après une photographie.) 571
Un puits dans le défilé de Touninn. (D'après une photographie.) 571
Le ksar de Sakket abrite les Ouled bou Saad Sédentaires, qui cultivent oliviers et figuiers. (D'après une photographie.) 572
De temps en temps la forêt de gommiers se révèle par un arbre. (D'après une photographie.) 573
Le village de Mech; dans l'arrière-plan, le Bou Hedma. (D'après une photographie.) 574
Le Khrangat Touninn (défile de Touninn), que traverse le chemin de Bir Saad à Sakket. (D'après une photographie.) 575
Le puits de Bordj Saad. (D'après une photographie.) 576
DE TOLÈDE À GRENADE
Par Mme JANE DIEULAFOY
Après avoir croisé des bœufs superbes.... (D'après une photographie.) 577
Femme castillane. (D'après une photographie.) 577
On chemine à travers l'inextricable réseau des ruelles silencieuses. (D après une photographie.) 578
La rue du Commerce, à Tolède. (D'après une photographie.) 579
Un représentant de la foule innombrable des mendiants de Tolède. (D'après une photographie.) 580
Dans des rues tortueuses s'ouvrent les entrées monumentales d'anciens palais, tel que celui de la Sainte Hermandad. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 581
Porte du vieux palais de Tolède. (D'après une photographie.) 582
Fière et isolée comme un arc de triomphe, s'élève la merveilleuse Puerta del Sol. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 583
Détail de sculpture mudejar dans le Transito. (D'après une photographie.) 584
Ancienne sinagogue connue sous le nom de Santa Maria la Blanca. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 585
Madrilène. (D'après une photographie.) 586
La porte de Visagra, construction massive remontant à l'époque de Charles Quint. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 587
Tympan mudejar. (D'après une photographie.) 588
Des familles d'ouvriers ont établi leurs demeures près de murailles solides. (D'après une photographie.) 589
Castillane et Sévillane. (D'après une photographie.) 589
Isabelle de Portugal, par le Titien (Musée du Prado). (Photographie Lacoste, à Madrid.) 590
Le palais de Pierre le Cruel. (D'après une photographie.) 591
Statue polychrome du prophète Élie, dans l'église de Santo Tomé (auteur inconnu). (D'après une photographie.) 592
Porte du palais de Pierre le Cruel. (D'après une photographie.) 593
Portrait d'homme, par le Greco. (Photographie Hauser y Menet, à Madrid.) 594
La cathédrale de Tolède. 595
Enterrement du comte d'Orgaz, par le Greco (église Santo Tomé). (D'après une photographie.) 596
Le couvent de Santo Tomé conserve une tour en forme de minaret. (D'après une photographie.) 597
Les évêques Mendoza et Ximénès. (D'après une photographie.) 598
Salon de la prieure, au couvent de San Juan de la Penitencia. (D'après une photographie.) 599
Prise de Melilla (cathédrale de Tolède). (D'après une photographie.) 600
C'est dans cette pauvre demeure que vécut Cervantès pendant son séjour à Tolède. (D'après une photographie.) 601
Saint François d'Assise, par Alonzo Cano, cathédrale de Tolède. 601
Porte des Lions. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 602
Le cloître de San Juan de los Reyes apparaît comme le morceau le plus précieux et le plus fleuri de l'architecture gothique espagnole. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 603
Ornements d'église, à Madrid. (D'après une photographie.) 604
Porte due au ciseau de Berruguete, dans le cloître de la cathédrale de Tolède. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 605
Une torea. (D'après une photographie.) 606
Vue intérieure de l'église de San Juan de Los Reyes. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 607
Une rue de Tolède. (D'après une photographie.) 608
Porte de l'hôpital de Santa Cruz. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 609
Sur les bords du Tage. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 610
Escalier de l'hôpital de Santa Cruz. (D'après une photographie.) 611
Détail du plafond de la cathédrale. (D'après une photographie) 612
Pont Saint-Martin à Tolède. (D'après une photographie.) 613
Guitariste castillane. (D'après une photographie.) 613
La «Casa consistorial», hôtel de ville. (D'après une photographie.) 614
Le «patio» des Templiers. (D'après une photographie.) 615
Jeune femme de Cordoue avec la mantille en chenille légère. (D'après une photographie.) 616
Un coin de la Mosquée de Cordoue. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 617
Chapelle de San Fernando, de style mudejar, élevée au (p. xi) centre de la Mosquée de Cordoue. (D'après une photographie.) 618
La mosquée qui fait la célébrité de Cordoue, avec ses dix-neuf galeries hypostyles, orientées vers la Mecque. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 619
Détail de la chapelle de San Fernando. (D'après une photographie.) 620
Vue extérieure de la Mosquée de Cordoue, avec l'église catholique élevée en 1523, malgré les protestations des Cordouans. (D'après une photographie.) 621
Statue de Gonzalve de Cordoue. (D'après une photographie.) 622
Statue de doña Maria Manrique, femme de Gonzalve de Cordoue. (D'après une photographie.) 623
Détail d'une porte de la mosquée. (D'après une photographie.) 624
Note 1: Suite. Voyez page 265.[Retour au texte principal]